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La lutte contre le sepsis nécessite une meilleure approche au niveau national

Plusieurs associations médicales belges ont appelé à la création d’un plan national contre le sepsis, plus communément connu sous le nom de septicémie. Selon elles, cette action permettrait de détecter plus tôt les patients souffrant de cette affection, limitant ainsi les risques néfastes pour leur santé.

Qu’est-ce que le sepsis?

L’empoisonnement du sang est une réaction inflammatoire sévère et extrêmement fréquente, causée par une dérégulation de la réponse immunitaire de l’organisme à une infection. Si celle-ci n’est pas prise en charge assez tôt, les conséquences peuvent être dramatiques.

« À défaut de diagnostic et de traitement précoces, le phénomène peut évoluer jusqu’au choc septique et à la défaillance d’organes tels que les reins, le coeur et les poumons, ce qui se traduit souvent par des dommages irréversibles, voire le décès du patient », expliquent plusieurs associations médicales, dont l’Association francophone des infirmiers d’urgence (AFIU) et l’Union générale des infirmiers de Belgique (AGIB).

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, environ 50 millions de personnes par an développent un sepsis, dont onze millions finissent par en mourir. Le sepsis représente également 20% des décès de par le monde, soit un décès toutes les 2,8 secondes.

Des facteurs de risque

Souvent, mais pas toujours, il existe des facteurs favorisants, par exemple :

  • un mauvais état général ;
  • une immunité affaiblie ;
  • certains médicaments (cortisone, chimiothérapie...)
  • certaines maladies (infection par le VIH) ;
  • absence de rate suite à une ablation ;
  • petites plaies, mauvaise hygiène des plaies ;
  • maladies chroniques, comme le diabète, la BPCO ;
  • problèmes aux dents, qu’ils soient ou non dus à une mauvaise hygiène ou à un manque de soins;
  • morsure de chat, de chien, d’être humain ;
  • abus d’alcool...

Un plan national

Dans leur lettre ouverte, les différentes associations exhortent les gouvernements à élaborer un plan national avec des lignes directrices pour le diagnostic précoce, le traitement et le suivi. Ils expliquent qu’en Belgique, « une proposition de résolution parlementaire a déjà été soumise au gouvernement fédéral à ce sujet par monsieur Robby De Caluwé et madame Nathalie Muylle en date du 22 avril 2021 », mais qu’aucune décision n’a encore été actée.

À l’heure actuelle, les chiffres ne sont pas disponibles en Belgique, car le sepsis n’est tout simplement pas suivi ni enregistré.

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