Macédoine : 48 heures à Thessalonique

Avec ses églises byzantines, sa vie nocturne intense et ... l’or d’Alexandre le Grand, Thessalonique fait avec brio le grand écart entre les siècles.

Nord et sud, est et ouest. Thessalonique, capitale de la Macédoine, est un vrai carrefour, assure notre guide municipale. « Notre ville reste le premier port de transit vers les Balkans. La région, la Macédoine, ne s’est dégagée de l’emprise turque qu’en 1912. Nous en avons gardé un esprit ouvert et multiculturel. Ici, la vie est moins stressante qu’à Athènes. Et nous adorons sortir! »

Pourtant, Thessalonique n’a rien d’une petite ville. Elle s’étire sur des kilomètres le long d’une baie, lovée entre mer et montagnes. Un million d’habitants et une université fréquentée par 70.000 étudiants lui garantissent une ambiance trépidante. Le premier jour, la balade commence au musée archéologique, puis se poursuit sur le boulevard Egnatia. Principale artère de la ville, il représente l’antique route qui, durant des siècles a relié Rome et Constantinople. Des deux côtés du boulevard, on peut admirer des monuments anciens, des vestiges romains et de nombreuses églises orthodoxes de l’ère byzantine. La jeunesse de la ville se réunit au pied de l’Arc du triomphe de Galérius, dont les ruines souffrent à l’évidence de la pollution. La Rotonda, temple arrondi du IVe siècle, sert à la fois d’église et de galerie d’art. Non loin de là, on découvre la petite église d’Agios Pandaleimonas, petits bijoux aux coupoles octogonales. La plus grande église byzantine est la cathédrale Agia Sofia; la plus ornementée, celle des Saints Apôtres (Agii Apostoli). Tapis au sol, mosaïques, icônes, éclairage à la bougie: voilà toute la magie des églises orthodoxes. L’après-midi, flânez dans la vieille ville (Anapoli), accrochée à flanc de colline. Une bonne partie des remparts médiévaux sont restés debout. A hauteur des tours fortifiées ottomanes, la vue sur la baie et la ville vaut à elle seule le détour. Le labyrinthe de ruelles bondées et escarpées abritait jadis l’occupant turc.

Le deuxième jour, inscrivez au programme la visite du quartier Kapani (à l’ouest de la place Aristote). Son atmosphère de bazar oriental vous captivera. Prenez aussi le temps de paresser sur l’une des élégantes terrasses de la place (platia Aristotelous), considérée comme le coeur de la ville. L’après-midi, promenez-vous sur le boulevard Nikis, qui longe la mer. Vous y verrez la Tour blanche. Cette tour ottomane arrondie, érigée au XVIe siècle, servait à repousser les assaillants venus de la mer. Aujourd’hui, elle accueille les couples romantiques qui admirent le coucher de soleil.

L’or d’Alexandre le Grand Le Musée archéologique révèle toutes les richesses de la région aux temps glorieux des Rois de Macédoine. Plusieurs salles sont consacrées aux objets magnifiques en or découverts dans les sépultures: colliers et autres bijoux, diadèmes, masques, épingles, broches,... d’une étonnante modernité !

Bazar, vous avez dit bazar? Le matin, le quartier Kapini prend des allures de bazar stambouliote: monticules de fruits et légumes colorés, calamars, viandes et volailles, olives, sucreries,... Les halles couvertes et les ruelles étroites résonnent des cris des marchands. Installez-vous sur une terrasse et sirotez un ouzo afin de profiter pleinement du spectacle.

Rome en sous-sol Pénétrez dans l’église Saint-Dimitri (Agios Dimitrios), patron de la ville, et plongez dans la crypte. Vous voilà transporté dans de véritables catacombes romaines, au sein des bains publics et le long d’une rue antique !

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