
Les roues tournent pour les rhumatismes
Ce samedi 21 mai ‘Biking against Rheumatism in Europe’ prend son départ à Bruxelles.90 patients, médecins et sympathisants enfourchent leur vélo pour attirer l’attention sur les rhumatismes inflammatoires. Leur destination finale: le congrès de rhumatologie à Londres.
Depuis 2006 « Biking against Rheumatism in Europe » (BaRiE) attire l’attention sur certaines maladies chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, l’arthrite psoriasique, le lupus érythémateux, la spondylarthrite ankylosante et la sclérodermie. Après Amsterdam, Barcelone, Paris et Rome, le peloton démarre le 21 mai vers Londres, où se passe cette année le Congrès Européen de Rhumatologie (EULAR).
90 patients, médecins et sympathisants partent ensemble pour un voyage unique à vélo à travers la Belgique, la France et l’Angleterre. Les organisateurs de ce périple voient le voyage en tandems spéciaux comme symbole de la solidarité chaleureuse entre médecins, paramédicaux et patients.
Le » Peloton de l’Espoir » dont ‘M Bo ‘M Penza et Vital Borkelmans sont les parrains, prendra son départ à Bruxelles, le samedi 21 mai. La destination finale est le congrès européen de rhumatologie EULAR, où le groupe est attendu le 26 mai.
Les rhumatismes inflammatoires : maladies chroniques fréquentes
L’objectif est de faire connaître les diverses formes de rhumatismes inflammatoires dont 200.000 Belges environ sont atteints (selon les estimations).
La polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde entraîne une inflammation de plusieurs articulations à la fois, qui enflent, deviennent douloureuses et sont limitées dans leur amplitude de mouvement. Ces articulations peuvent se déformer progressivement.
Chez la majorité des personnes atteintes, la polyarthrite rhumatoïde touche d’abord les mains, les poignets, les genoux et les petites articulations des pieds. Avec le temps, et parfois dès le début de la maladie, les épaules, les coudes, la nuque, les mâchoires, les hanches et les chevilles peuvent également être touchés.
L’évolution de la polyarthrite rhumatoïde est imprévisible. Dans bien des cas, elle évolue par poussées, entrecoupées de périodes où les symptômes s’atténuent, voire disparaissent temporairement. En règle générale, la maladie tend à s’aggraver, à atteindre et endommager de plus en plus d’articulations. Si elle n’est pas correctement traitée, la polyarthrite peut devenir très invalidante.
La spondylarthrite ankylosante
La spondylarthrite ankylosante, aussi appelée spondylite ankylosante ou maladie de Bechterew, est une maladie rhumatismale qui atteint surtout la colonne vertébrale et le bas du dos. Elle commence chez les personnes jeunes, généralement chez des hommes de 15 ans à 40 ans.
Comme tout rhumatisme, elle se traduit par des douleurs et une perte de souplesse des articulations. Le signe le plus caractéristique de la spondylarthrite ankylosante (SA) est une douleur dans le bas de la colonne vertébrale, aux articulations sacro-iliaques (là où la colonne s’attache au bassin).
Il s’agit d’une maladie chronique et évolutive, qui conduit à un enraidissement (rigidité) progressif des articulations, d’où le terme » ankylosante « . À la longue, les vertèbres peuvent même se souder, provoquant alors une rigidité prononcée de la colonne vertébrale. Cependant, grâce à un traitement précoce, il est possible de maîtriser efficacement les symptômes et de limiter l’ankylose. Aujourd’hui, les formes graves de spondylarthrite avec ankylose sont de plus en plus rares.
L’arthrite psoriasique
L’arthrite psoriasique est une maladie inflammatoire chronique des articulations, qui s’accompagne le plus souvent d’un psoriasis. Les lésions cutanées induites par le psoriasis et les symptômes d’inflammation articulaire n’apparaissent pas toujours en même temps. Chez près de deux tiers des patients, les lésions cutanées caractéristiques précèdent l’atteinte articulaire de plusieurs mois, voire de plusieurs années. Chez le tiers restant, l’arthrite est diagnostiquée en premier. Les troubles cutanés se manifestent simultanément ou ultérieurement.
Lorsqu’un patient atteint de psoriasis souffre également de troubles articulaires, il est important de faire le lien avec la maladie cutanée. Les lésions articulaires peuvent être révélatrices d’une arthrite psoriasique.
Le lupus
Le lupus est une maladie auto-immune complexe aux multiples facettes : des auto-anticorps produits de manière inadéquate, dirigés contre des onstituants de l’organisme, sont susceptibles d’entrainer le dysfonctionnement de ces organes. Le lupus se déclare principalement chez les femmes (9 femmes pour 1 homme) et chez les personnes jeunes (entre 15 et 45 ans).
Dans sa forme cutanée ou discoïde, le lupus provoque une éruption surtout au niveau du visage, sur les pommettes et le nez. Les lésions peuvent former des croûtes et laisser parfois des cicatrices. Si le lupus atteint le cuir chevelu, les cheveux tombent à l’endroit des lésions, le plus souvent de manière réversible. Ce lupus est très visible, mais ne constitue pas la forme la plus grave de la maladie.
Dans sa forme systémique ou disséminée, le lupus peut provoquer de l’arthrite, une insuffisance rénale, des manifestations neurologiques, psychiatriques, pulmonaires, cardiaques ou sanguines et mettre ainsi en péril la survie du patient. La grossesse peut se compliquer de pertes foetales et de prématurité.
La sclérodermie
La sclérodermie est une dermatose caractérisée par un durcissement et un épaississement de la peau. Dans la forme la moins grave, la sclérodermie localisée, on note une atteinte de la peau très localisée. Dans la forme la plus grave, la sclérodermie systémique, l’atteinte est variable au niveau des organes, mais constante et invalidante au niveau de la peau et un spasme des artérioles provoque un syndrome de Raynaud.
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