
Le slow food pour combattre le fast food
Slow food... Ce mouvement gagne du terrain un peu partout sur la planète. L’idée ? Retrouver le plaisir de bien manger...
Table des matières:
- Eduquer le goût
- L’éloge de la simplicité
- Soutenir l’agriculture locale
- Notre héritage gastronomique
- Le slow food à la maison
En 1989, 15 pays signaient à Paris le manifeste de l’organisation internationale Slow Food. Son symbole ? Un escargot... Le principe ? Aller à l’encontre de la culture » fast food « . Dire stop à la culture du tout-prêt, de la course contre la montre, de la consommation de masse...
Réfléchir à ce qu’il y a dans notre assiette, d’un point de vue diététique, mais aussi en mettant en valeur la notion de plaisir, de patrimoine gastronomique, et de responsabilité envers la planète...
Eduquer le goût
De doux rêveurs ? Ils sont pourtant plus de 80.000 dans le monde à s’être fait membre de l’association, regroupés dans des groupements locaux, les » conviviums « . La Belgique compte une dizaine de ces groupes. Ils organisent toutes sortes d’activités, concrétisant les objectifs de l’organisation : dégustations de produits locaux d’excellence, visites aux producteurs régionaux, programmes éducatifs dans les écoles... Toutes les générations sont concernées ! On y apprend à apprécier un produit du terroir, à le comparer avec d’autres, à retrouver le plaisir de goûts oubliés.
» C’est intéressant, explique Aude Dillis, enseignante à l’institut Arthur Haulot et diététicienne, parce que nous voyons maintenant, en consultation, la deuxième génération de ceux qui ont grandi avec le fast food. Ces jeunes adultes ne cuisinent plus grand-chose. Faire un pot-au-feu ? Trop long... «
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L’éloge de la simplicité
Redécouvrir la richesse et les saveurs de la cuisine traditionnelle, prendre le temps de bien manger... Et il ne s’agit pas forcément de plats sophistiqués ! » A travers ces dégustations, par exemple, le slow food nous apprend à apprécier le goût d’aliments simples. A l’heure de la standardisation des goûts (regardez les steaks hachés, les saucisses déjà épicées...), où tout est gras, salé, etc., c’est aussi une bonne idée. Apprenons à redécouvrir les aliments tels quels, dans leur simplicité.
Beaucoup de gens ne mangent des pommes de terre que sous la forme de frites, par exemple. Et faire cuire des pommes de terre à l’eau leur semble fastidieux. C’est pourtant simple ! Même chose pour la plupart des légumes : nous les cuisinons de moins en moins... L’idée du slow food est de nous faire redécouvrir ces plaisirs simples. «
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Soutenir l’agriculture locale
Slow food souhaite aussi mettre en valeur le petit producteur, qui, sur sa parcelle, les mains dans la terre, perpétue une tradition, et soigne son produit. Comment ? En privilégiant le contact entre consommateur et producteur, par exemple, ou en sensibilisant le consommateur aux difficultés que peuvent rencontrer ces producteurs oeuvrant pour une meilleure qualité. Sans oublier le plaisir de la dégustation, la connaissance du produit, de son histoire, de sa place dans l’identité d’une région, d’un pays.
Et c’est tout bénéfice pour notre assiette... » Développer l’agriculture locale, c’est aussi consommer des fruits et légumes de saison, souligne Aude Dillis. Là encore, cela signifie davantage de goût, de fraîcheur, etc. Bien sûr, restons raisonnables, nous n’aurons jamais de bananes en Belgique. «
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Notre héritage gastronomique
Enfin, l’association s’attache à maintenir la diversité de nos terroirs : des fromages, des céréales, des fruits et légumes sont en train de disparaître, faute d’intérêt de la part des consommateurs. Slow Food tente de leur rendre une place.
» Prenez le topinambour : il est de moins en moins cultivé, et pourtant, son intérêt nutritionnel est incontestable. Il regorge de vitamines, de minéraux et de fibres « . Alors, ce livre de recette de grand-mère, si on le ressortait ?
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Le slow food à la maison
- Recensez les points de vente bio disponibles près de chez vous, et faites connaissance, si possible, avec les producteurs.
- Privilégiez les fruits et légumes de saison : fraîcheur et vitamines assurés.
- Essayez sans complexe des recettes que vous n’avez jamais osé faire, comme le pot-au-feu.
- Apprenez à vous passer de la salière et des épices à tout bout de champ : découvrez la saveur naturelle des aliments.
- Faites l’expérience d’acheter, un jour, des fruits et légumes que vous ne connaissez pas.
- Pour commencer, prévoyez un moment dans la semaine où vous vous mettrez aux fourneaux sans être dérangé pour vous consacrer au repas.
- Fixez une soirée et/ou un midi par semaine au moins où toute la famille se retrouve à table en même temps.
- Redécouvrez le plaisir de cuisiner maison pour vos amis.
- Faites une croix sur vos éventuels préjugés : non, cuisiner ne prend pas tellement de temps que cela. Un potage frais se réalise en 30 minutes... et c’est tellement meilleur.
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Plus d’info : www.slowfood.com
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