Barbara a lancé « View from my window »

« Alors que la Belgique entrait en confinement, je vivais dans mon flat de 30m2 à Amsterdam. Nous allions tous êtres collés à la maison, avec une même vue pendant des semaines ou mois... J’étais curieuse de connaître la vue de quelqu’un, quelque part dans le monde en me disant que je ne devais pas être la seule. J’ai alors pensé à connecter les confinés en partageant la vue de leur fenêtre sur un groupe facebook. Cela leur permettrait de sortir de leur isolement et de s’évader en toute sécurité. Le 23 mars 2020, j’ai donc lancé « View from my window », raconte la graphiste d’origine binchoise Barbara Duriau. Des photos et témoignages de ce groupe de 3,5 millions de membres, font l’objet d’une exposition à l’Atomium.

« Ma vue était la première photo postée sur le groupe. Ma famille et mes amis ont ensuite participé, puis les amis d’amis et, de fil en aiguille, des gens du monde entier. J’ai dû m’entourer d’administrateurs et de modérateurs pour gérer « View from my window », devenu l’un des dix plus gros groupes facebook au monde! Au travers d’une photo, accompagnée d’une légende, les membres ont partagé leur intimité et procuré des moments d’évasion... Grâce à cette communauté 2.0 des liens de solidarité, d’amitié et même d’amour se sont créés. Pour garder une trace physique du groupe, je me suis improvisée éditrice en auto-publiant deux livres « View from my window », témoignages de ce temps suspendu pendant la pandémie. Actuellement, une exposition « View from my window » se tient à l’Atomium (jusqu’au 29/5/23). J’espère que les visiteurs en ressortiront remplis d’émotion et se sentiront plus que jamais connectés au monde!

Je ne réalise toujours pas avoir créé ce projet humain, fédérateur, car je suis trop la tête dans le guidon. « View from my window » continue de relier les gens, de grandir et reçoit un millier de photos par jour. C’est génial! On m’a confié que ce groupe était une bouffée d’oxygène dans les moments difficiles. Lire ces mots de gratitude provenant des quatre coins du monde me file la chair de poule... »