On a testé: le yoga des hormones
Tout est question d’équilibre, y compris en ce qui concerne les hormones. Nous avons donc essayé des exercices de yoga visant à rééquilibrer le système hormonal féminin.
Ce type de yoga vise à stimuler les organes producteurs d’hormones tels que l’hypophyse, les ovaires, les glandes surrénales et la thyroïde. Comment ? Grâce à des enchaînements de postures, des techniques respiratoires et des exercices de visualisation. On doit cette forme de yoga à une psychologue et spécialiste du yoga, la Brésilienne Dinah Rodrigues, 91 ans. Après la ménopause, ses valeurs hormonales sont restées très hautes et elle a eu envie de faire bénéficier les autres femmes de sa technique. C’est donc pleine de curiosité que je me suis inscrite à un atelier Yoga des hormones.
Sur le tapis
Dans la salle, des femmes de tous âges, avec ou sans expérience préalable du yoga. La plupart d’entre elles espèrent trouver une solution naturelle à un large éventail de soucis liés aux hormones : vapeurs, insomnies, sautes d’humeur... La prof nous explique que les postures intensives mettent les hormones en mouvement. Certaines d’entre nous sont submergées par les émotions alors que d’autres sentent immédiatement l’énergie circuler. Nous démarrons par un échauffement doux et une première technique de respiration. Le bastrikkha, qui consiste à inspirer et expirer profondément avec le ventre, donne plutôt la pêche. Je mets un certain temps à maîtriser le gonflement du ventre, à l’inspiration, suivi de la contraction vers le nombril à l’expiration. Je trouve mon rythme en pensant à un soufflet. » C’est une manière de masser les ovaires et les autres organes du ventre « , précise la prof. Je sens déjà mon ventre chauffer mais le véritable échauffement se fait via des postures ludiques, comme samba et flying hair (faire virevolter ses cheveux).
Nous abordons les exercices de yoga proprement dits pour stimuler alternativement les ovaires, la thyroïde, les glandes surrénales et l’hypophyse. Des exercices de visualisation les complètent. La prof nous demande de nous concentrer sur notre énergie interne et de la faire circuler, selon la posture, en direction de la thyroïde, des ovaires ou des glandes surrénales. Dans les postures difficiles, nous pouvons nous aider d’un tabouret, d’une sangle ou d’un coussin qui rendent les mouvement beaucoup plus confortables et accessibles. » Une fois qu’on maîtrise les enchaînements, il suffit de s’exercer une petite demi-heure chaque jour, assure la prof. On sent la différence dès la première semaine. Il arrive que les symptômes s’aggravent dans un premier temps, avant de s’estomper. Il faut parfois du temps avant que l’organisme ne trouve son équilibre. » A la fin de la journée, je ressens des picotements dans le ventre et dans la tête, comme si mon corps tournait à plein régime sous cet afflux de stimuli. Je ne souffrais pas des habituels bobos de la ménopause mais je manquais d’énergie. De ce côtélà, pas de doute : dès le lendemain, j’ai senti la différence !
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