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Une découverte de l’UCL ouvre des portes dans la lutte contre les virus et le cancer

Des chercheurs de l’UCLouvain ont découvert une nouvelle protéine responsable de la propagation des virus ce qui pourrait permettre de développer des thérapies antivirales et la mise au point d’un traitement contre le cancer, rapporte Le Vif ce lundi.

L’équipe de David Alsteens, professeur à l’UCLouvain, vient en effet de découvrir un nouveau suspect responsable de la propagation des virus dans notre corps : la protéine β1-intégrine. Via l’installation d’une sorte de serrure, cette protéine permet d’initier ou bloquer l’entrée aux virus. Ce récepteur est notamment impliqué dans l’adhérence des cellules sur des implants. C’est aussi grâce à cette plaque d’ancrage que les cellules vont être capables de faire des sortes de tractions pour se déplacer.

« Grâce à elle, le virus peut pénétrer la membrane plasmique, s’installer et recruter d’autres virus », explique le professeur. Son équipe a également découvert comment cette protéine aidait le réovirus (responsable d’infections respiratoires et intestinales) sur lequel elle a travaillé à entrer dans nos cellules.

En mettant au jour cette interaction directe du reovirus avec la β1-intégrine, les scientifiques ont donc identifié une nouvelle clé d’entrée, mais aussi un nouveau verrou, essentiel pour pouvoir fermer la porte aux virus. Des recherches qui permettraient, à terme, d’empêcher la propagation d’un virus dans nos cellules.

Cette avancée, publiée dans Nature Communications, a été réalisée grâce à des équipements et une expertise à la pointe au niveau mondial en microscopie à force atomique.

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Des perspectives en oncologie

Outre la lutte contre les virus, l’intégrine-beta1 pourrait mener la guerre contre le cancer en tant que vecteurs de gènes. Les réovirus ont en effet la capacité de tuer des cellules de l’intérieur. Si on parvient à les rediriger vers les cellules cancéreuses ils pourraient donc les éliminer.

« Il existe déjà des laboratoires qui travaillent à l’élaboration d’un virus oncolytique contre le cancer, notamment le cancer du sein. Ce virus arrive à rentrer dans une cellule cancéreuse, et va détecter certains gènes qui sont liés au cancer et va ensuite détruire la cellule de l’intérieur. C’est un bon moyen de cibler les cellules cancéreuses », explique le professeur David Alsteens au Vif.

Si on souhaite bloquer l’entrée des virus dans la lutte contre les virus pathogènes, en oncologie, il s’agirait plutôt de faciliter l’entrée du virus dans les cellules. « Comprendre les portes d’entrée – telles que la protéine β1-intégrine – permet de mieux comprendre comment le virus va rentrer et de jouer sur ces portes pour initier la pénétration du virus dans les cellules », conclut le professeur de l’UCLouvain.

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