Contrairement à ce que son surnom pourrait faire penser, il ne s’agit pas d’un nouveau type de grippe. © Getty Images

Super grippe, variant K: la Belgique doit-elle s’inquiéter à l’approche des fêtes?

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste/webmaster

La saison grippale démarre sur les chapeaux de roue en Europe. Surnommé « super grippe », un nouveau variant du virus, baptisé K, frappe fort dans plusieurs pays. Plusieurs cas ont déjà été recensés en Belgique. Mais faut-il craindre une épidémie plus sévère que d’habitude ?

L’épidémie de grippe saisonnière est arrivée plus tôt cette année. Et une chose est sûre : ce démarrage précoce – combiné à l’émergence d’une nouvelle souche – met certains systèmes de santé sous pression. Au Royaume-Uni et en France, on parle déjà de « super grippe ». Mais quel est donc ce nouveau variant K, et faut-il s’en inquiéter en Belgique ?

Qu’est-ce que le variant K de la grippe ?

Contrairement à ce que son surnom pourrait faire penser, il ne s’agit pas d’un nouveau type de grippe.

Le sous-clade K est un variant du virus H3N2, caractérisé par une transmissibilité accrue et une plus forte résistance immunitaire. Le virus de la grippe se propage donc bien plus rapidement d’un hôte à l’autre, et échappe plus facilement à la vigilance de notre système immunitaire en raison de ses mutations génétiques (il a acquis 9 mutations supplémentaires cette année).

Pourquoi parle-t-on de “super grippe” ?

Sa virulence à l’étranger lui a valu le surnom de « super grippe ». Au Royaume-Uni, par exemple, le nombre de malades a augmenté de plus de 50% en l’espace d’une semaine, avec une moyenne de 2.660 patients par jour. Dans l’Hexagone aussi, les autorités sanitaires s’inquiètent : presque tout le pays est aujourd’hui touché et toutes les régions de France hexagonale sont entrées en phase épidémique depuis début décembre.

La situation en Belgique est-elle inquiétante ?

En Belgique, le virus circule mais aucune épidémie n’a encore été officiellement déclarée. À ce stade, seuls quelques cas ont été recensés. Un pic de contaminations est toutefois attendu après les fêtes. Les Belges se seront en effet réunis en famille ou entre amis, un contexte favorable à la propagation du virus.

Pas de quoi s’inquiéter pour autant, rassurent les experts. Car s’il se transmet plus facilement, le nouveau variant n’est pas considéré comme plus dangereux. Le risque de complication n’est donc pas plus élevé que les hivers précédents.

Selon Sciensano, l’attention se porte ailleurs en Belgique. « À l’heure actuelle, nous sommes surtout davantage confrontés au virus respiratoire syncytial, ou VRS », explique le virologue Steven Van Gucht à nos confrères de HLN. Ce virus provoque des infections des voies respiratoires principalement chez les jeunes enfants et les personnes âgées.

Quels symptômes surveiller ?

Même s’il se transmet plus facilement, le variant n’entraine pas de symptômes plus graves que ceux d’une grippe classique. Parmi les plus fréquents, on retrouve :

  • Fièvre,
  • Douleurs musculaires,
  • Toux,
  • Fatigue,
  • Maux de tête,
  • Frissons.

Dans la majorité des cas, ces symptômes disparaissent en quelques jours.

Les spécialistes recommandent néanmoins de rester attentif à l’évolution de son état de santé et de se faire vacciner contre la grippe. Une vigilance accrue est également conseillée pour les personnes plus vulnérables, comme les personnes plus âgées ou celles dont le système immunitaire est affaibli.

Ils rappellent toutefois que la situation reste sous contrôle en Belgique.

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