© frank bahnmuller

Christel pratique le motocross

« C’est maintenant ou jamais, me suis-je dit, le jour où j’ai décidé, voici deux ans, d’apprendre à faire du motocross », confie Christel Walschap, 58 ans, qui s’est lancée sur un terrain, à Klein-Brabant.

« Comme pour le ski, plus on prend de l’âge, plus on a peur de tomber. Le sport moto me passionnait déjà depuis des années – mon compagnon est également un passionné – mais j’ai mis du temps avant d’en faire mon hobby. Le plus difficile, c’est de passer les vitesses. Etant donné qu’on doit tout le temps regarder devant soi, cela doit devenir un automatisme. Je n’aurais jamais cru y arriver mais, au bout de trois semaines d’efforts, j’y suis parvenue!

J’ai un permis moto mais j’avoue que je n’ose plus m’aventurer sur route. Il faudrait dix paires d’yeux pour se faufiler sans risque dans le trafic! Alors que rouler en pleine nature, c’est super délassant... J’évacue tout mon stress en trois quarts d’heure. Et c’est moins rude pour mes articulations que la course à pied. Le seul problème que j’ai parfois, ce sont des douleurs à la nuque à cause du poids du casque. Du coup, je vais régulièrement nager. Et il va de soi que je ne fais pas de cascades ou de sauts comme les professionnels du motocross! Cela dit j’espère pouvoir m’exercer sur des petites collines et des dénivelés. Je garde l’ambition d’apprendre sans cesse.

J’évacue tout mon stress et c’est moins rude pour mes articulations que la course à pied. » CHRISTEL WALSCHAP

A part sur le terrain près de chez moi, je roule tous les quinze jours sur un parcours ailleurs, en Flandre ou en Ardennes. Les parcours d’entraînement se font plus rares. Les gens se plaignent du bruit. Je ne juge pas: chacun a ses raisons et a le droit d’avoir ses opinions. Mais les parcours sont souvent aménagés sur des terrains bien à l’écart, nous ne nous exerçons que pendant une petite heure, puis nous remettons tout en état s’il le faut. Je trouve que le motocross est un très chouette sport pour les jeunes. On y passe facilement les dimanches après-midi et on apprend des tas de choses, y compris techniquement. Dès que je serai plus sûre de moi sur ma moto, je créerai sans doute un groupe de femmes. J’ai envie de montrer que lorsqu’on a un rêve, il ne faut rien lâcher pour le réaliser! »

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