Les ambitions de la maturité

22 ans après la sortie de la première Skoda Fabia, la marque tchèque lance la quatrième génération de sa polyvalente. Un modèle qui a dépassé l’âge de la maturité et qui nourrit désormais de grandes ambitions!

L’air de rien, la Skoda Fabia, qui s’érigeait en 1999 comme un challenge dans le segment des polyvalentes, s’est imposée comme une actrice à part entière. En 22 ans de carrière, le modèle s’est écoulé à plus de 4,5 millions d’exemplaires, en construisant son image autour d’un prix/habitabilité/prestations de premier plan. L’arrivée de la quatrième génération induit toutefois un changement de paradigme pour Skoda. Car le nouveau modèle nourrit à présent de grandes ambitions, bien décidé à donner une leçon aux stars de la catégorie que sont les Renault Clio, Peugeot 208 ou sa cousine, la Volkswagen Polo.

UNE TAILLE XXL

Alors qu’on s’étonnait que les modèles de la catégorie atteignent la taille de 4 m de long, la nouvelle Fabia pulvérise cette nouvelle norme, affichant une longueur de 4,11 m. Elle lorgne désormais furieusement vers le segment supérieur, celui de la Golf. L’empattement progresse, à lui seul, de 9 cm pour une largeur augmentée de 5 cm, mais une hauteur réduite de 8mm. Ces mensurations déterminent une silhouette équilibrée, distillant un sentiment la robustesse et de classicisme. Cette taille marquée profite évidemment à l’habitabilité, notamment aux places arrière qui présentent un espace optimisé en largeur, ainsi que pour les jambes. Mais là où le modèle étonne, c’est par son volume de coffre de 380 litres. C’est 50 litres de plus qu’auparavant et autant que la Volkswagen Golf. Bluffant!

Les ambitions de la maturité

L’habitacle est sérieux dans sa présentation. La planche de bord apparaît fonctionnelle à défaut d’être vraiment engageante. Skoda a bien entendu doté la voiture d’une kyrielle d’astuces. On en dénombre pas moins de 43, dont le désormais inévitable grattoir dans la trappe à carburant ou le parapluie logé dans l’épaisseur de la portière. Par contre, ce qui déçoit quelque peu, c’est la qualité des plastiques, inférieure à celle observée chez la concurrence (Clio et 208). C’est bien la première fois que la marque tchèque ne progresse pas sur ce plan.

VAILLANTE ET FAMILIALE

Pour cette nouvelle génération, Skoda abandonne le diesel et ne mise que sur des moteurs essence. En attendant le 1.5 l de 150ch qui arrivera d’ici quelques mois, c’est le 1 litre 3 cylindres suralimenté ou non qui officiera à tous les étages, avec des versions de 80, 95 et 110 ch. Aucune hybridation, même légère, n’est prévue pour l’instant. Le TSI de 80ch (93 Nm) fait le job, mais il limite ses ambitions à la ville et à ses environs. Forcément, plus grande, la Fabia est aussi plus lourde, ce qui contraint le conducteur à essorer davantage la mécanique en dehors de ces zones de prédilection. Pour un usage véritablement polyvalent, mieux vaut se tourner vers les TSI 95 ou 110 ch, aux valeurs de couple nettement supérieures (175 et 200Nm).

La Fabia distille un sentiment de robustesse et de classicisme.
La Fabia distille un sentiment de robustesse et de classicisme.

Sur la route, la Fabia ne cherche pas midi à quatorze heures: son comportement se veut neutre et le confort de bon aloi, restant parfaitement en lien avec sa vocation. Les prix n’ont pas encore été communiqués par Skoda. On s’attend à ce qu’ils augmentent, mais dans des proportions raisonnables. De quoi probablement ravir les familles en quête d’espace et pour lesquelles Skoda a déjà confirmé l’arrivée d’une version Combi (break).

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