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Voyager écoresponsable: le guide pour des vacances durables

La durabilité s’immisce aussi dans nos vacances. Voici comment rendre nos voyages plus responsables.

Face à l’urgence climatique, la question du tourisme durable s’impose de plus en plus dans nos choix de vacances. Faut-il renoncer à s’évader ? Pas du tout. Il s’agit plutôt de repenser notre manière de voyager. Ce petit guide vous aide à comprendre toute la subtilité des vacances dites « écoresponsables ».

Le concept du tourisme durable

Eco-tourisme, slow tourism, tourisme équitable, solidaire, participatif... Une kyrielle d’appellations qui rentrent dans la catégorie du tourisme durable, un tourisme plus respectueux des territoires et des populations. Il repose sur 3 grands axes:

  • le social: respect des locaux,
  • l’environnement: préservation de la nature et des ressources
  • et économique: dans le sens d’une répartition plus équitable des bénéficies.

Par exemple, une étude a dévoilé que 70% des dépenses d’un touriste en Thaïlande échappent aux locaux au bénéfice des compagnies aériennes, des voyagistes et des fournisseurs de biens et de services internationaux.

Un volet environnemental prépondérant...

L’industrie du tourisme serait responsable d’environ 8% des gaz à effet de serre de la planète. Un vol en avion a un impact nettement plus important sur l’environnement qu’un trajet en train. Selon une récente étude de l’ADEME, un trajet entre Paris et Barcelone émet 70 fois moins de gaz à effet de serre en TGV qu’en avion. Ce qui fait dire à certains que « un voyage aérien par an devrait être le maximum ». Quitte à opter pour des alternatives plus durables le reste du temps.

Ça coûte plus cher?

A confort équivalent, le tourisme durable coûterait 10%, 20%, 30%, 40% en plus... En réalité, tout dépend des services et des choix réalisés: all-in, palace, camping, compagnie low cost ou pas. Mais il est vrai qu’en 2025, les écotaxes sur certains billets d’avion, d’éventuelles hausses de TVA sur les produits très polluants et l’essor des alternatives comme le train de nuit peuvent influencer les prix.

Comment expliquer certains surcoûts du durable?

Pour Jean-Pierre Nadir, fondateur de FairMoove, site de voyage écoresponsable, ils sont principalement dus aux investissements. Prenons un hôtel qui développe des procédés comme le « gulf stream » (courant d’air sans clim’) et des installations photovoltaïques, cet établissement va répercuter ses investissements sur le prix des chambres. Une enquête de Simon‑Kucher de 2024 révèle que 70% des voyageurs recherchent des options durables et que 35% sont prêts à payer jusqu’à +27% pour un vol écologique, tandis que 43% accepteraient une majoration de 34% pour un hébergement écoresponsable.

Et comment réduire sa dette carbone?

Des sites comme le belge « greentripper.org » proposent de compenser financièrement ses périples. Ainsi, pour un voyage en avion et en couple à Barcelone, il en coûtera une vingtaine d’euros qui iront à la protection de la biodiversité au Congo et des girafes au Kenya. Il existe aussi des agences de voyage pour des vacances responsables de A à Z.

Pas convaincu

Pour réduire sa note (financière et/ou durable), vous pouvez vous-même programmer votre voyage. Et choisir de loger chez l’habitant, de consommer des produits locaux, de faire vos visites à vélo...

Cet article a été publié à l’origine en 2022. Il a été retravaillé pour correspondre aux actualités plus récentes.

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