A deux doigts du crash
Des souvenirs, quelques fois mouvementés, de la Sabena, j’en ai. En 1958 ou 59, au décollage de Léopoldville, un moteur du DC7 prend feu. Cet avion était quelques fois appelé « le meilleur trimoteur de l’Atlantique ». Le feu est si rapidement éteint que je n’ai même pas le temps d’avoir peur. Le commandant de bord nous prévient qu’on va vider les réservoirs de kérosène au-dessus de l’Océan. Nous sommes des jeunes de l’Assistance technique, à l’avant de la cabine. Une hôtesse vient s’enquérir de notre moral. Pour elle aussi, c’est une première. L’avion, les réservoirs presque vides, finit par se poser. Et nous voyons les secours prêts à intervenir: pompiers, ambulances, tous rangés en bordure de piste. C’est là que nous réalisons que cela aurait pu être grave. Ce ne l’a pas été grâce au sang froid et à la compétence de l’équipage.
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