
Les lignes « W.E.L. », alternative à la voiture pour se rendre au travail
Les TEC ont annoncé mardi à Mons, en présence du ministre wallon de la mobilité, Carlo Di Antonio, le lancement de leur nouveau concept « Wallonia Easy Line (WEL) ». La nouvelle offre de mobilité, qui sera lancée le 29 avril sur six lignes rapides, permettra d’oublier la voiture pour se rendre au travail.
Une nouvelle offre de mobilité vers le travail sera lancée le 29 avril par l’opérateur de transport en Wallonie. Le concept « Wallonia Easy Line (WEL) » sera articulé autour de six lignes-pilotes, dans une première phase. Ces lignes rapides, qui pourront emprunter les autoroutes, seront assurées par des autocars confortables équipés de wifi. Le transport des passagers sera confié à des sociétés wallonnes sous-traitantes du groupe Keolis, opérateur du projet.
« La cible de clientèle visée est essentiellement celle des travailleurs qui doivent se rendre vers leur lieux de travail », a expliqué Stéphane Thiery, porte-parole de l’opérateur de transport en Wallonie, lors de la présentation du nouveau concept mardi à Mons. « L’application WEL permettra de réserver et de payer sa place dans un bus, qui donnera, notamment, la possibilité de commencer à travailler en ligne grâce à l’équipement wifi. »
Le projet WEL s’étendra à 40 lignes à partir de l’automne 2019, après la phase « pilote » sur les six premières lignes. Celles-ci feront les jonctions suivantes: Charleroi – Chimay, Liège – Marche, Bastogne – Arlon, Athis (Honnelles) – Mons, Namur – Nivelles et Wavre – Braine-L’Alleud.
Le nouveau concept est subsidié par la Région Wallonne à hauteur de 6 millions d’euros pour les 40 lignes et pour 2019. Selon les instances des TEC, il coûtera 911.000 euros pour les six premières lignes, pour les six premiers mois d’exploitation. Le coût pour les usagers sera de cinq euros par trajet avec un maximum de 70 euros par mois et de 540 euros par an. L’objectif de financement du concept et d’atteindre le cap de 1/5e en recettes pour 4/5e en subsides.
Les TEC comptent sur l’effet d’entraînement via le bouche à oreille pour la communication du nouveau concept. « Une démarche de prospection au niveau des entreprises sur les trajets des WEL est lancée », ont indiqué les instances des TEC. « L’analyse de la cible pour ce concept se porte sur l’automobiliste hyper-connecté. Nous voulons trouver de nouveaux clients dans la tranche 30-55 ans à qui donner une nouvelle alternative de transport, facile, confortable, rapide et avec une bonne fréquence et une garantie de réservation via l’application. »
Un « Trambus » dans la périphérie bruxelloise
De son côté, De Lijn mettra en service dès septembre un nouveau moyen de transport: le trambus. Quatorze exemplaires de ces bus particulièrement longs sillonneront la périphérie nord de Bruxelles, de l’hôpital universitaire de Jette à l’aéroport de Zaventem via Brussels Expo et Vilvorde. Ils ont le potentiel pour remplacer quotidiennement jusqu’à 10.000 voitures, a déclaré mardi le patron de la société flamande de transport public, Roger Kesteloot, à l’occasion de la présentation du premier exemplaire du « trambus ».
Ce mode de transport combine les avantages d’un bus avec ceux d’un tram, a pour sa part souligné le ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA). Le trambus offre la flexibilité d’un bus mais présente des dimensions dignes d’un tram avec ses 24 mètres de long, soit le double d’un bus normal, et sa capacité de 137 voyageurs.
« Ces trambus vont contribuer à démêler le noeud qui existe en matière de mobilité dans la périphérie nord », estime Marc Descheemaecker, président à la fois de De Lijn et de Brussels Airport Company.
Les véhicules, construits par l’entreprise flamande Van Hool à Koningshooikt, ont une motorisation hybride et devraient permettre d’économiser quelque 200.000 litres de diesel par an, selon De Lijn.