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Changer de banque (presque) les doigts dans le nez !

Plus besoin de communiquer son nouveau numéro de compte aux créanciers bénéficiaires de domiciliations et aux payeurs récurrents. Les démarches sont réduites au minimum. Seuls quelques créanciers torpillent encore le système.

Voilà déjà une année que les clients belges peuvent changer encore plus facilement de banque. Et ce, grâce au service de mobilité interbancaire nommé Bankswitching. Quelque 72.000 utilisateurs l’ont adopté depuis 12 mois. Pourquoi ? Pour des questions de tarifs, d’offre plus intéressante ailleurs, de proximité... Peu importe les raisons finalement. Ce qui intéresse les clients, par contre, c’est comment changer de banque et, surtout, quelles sont les conséquences de la démarche.

Alors, concrètement ?

Il est devenu simplissime de changer de banque. Le client qui souhaite changer de banque peut se rendre dans sa nouvelle agence et signer un document. La nouvelle banque prend alors contact avec l’ancienne agence et règle tous les détails pratiques. Les deux banques se chargent de la liquidation des anciens comptes qui sont évidemment en positif. Si cela n’est pas le cas, il faut les alimenter pour revenir à zéro. Le virement des soldes vers la nouvelle banque est gratuit. Les banques s’occupent également du déménagement automatique des ordres permanents et autres domiciliations. Les deux banques prennent itou en charge la résiliation des cartes de débit et de crédit émises par l’ancienne banque.

Ce qui est très pratique

C’est que depuis le 1er février 2018, les clients n’ont même plus à communiquer leur nouveau numéro de compte à leur employeur ou au fournisseur d’électricité, par exemple. Comme le précise Febelfin (la Fédération du secteur financier), « la nouvelle banque informe les créanciers bénéficiaires de domiciliations et les payeurs récurrents du nouveau numéro de compte. Cette procédure permet au client de s’épargner beaucoup de tracasseries administratives. » Une notification de changement est envoyée précisant l’ancien et le nouveau numéro de compte, la date du changement de banque, des références et la copie de la demande signée par le client.

Alors tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

Presque... Le Bankswitching fait encore ses maladies de jeunesse. Selon Febelfin, « il apparaît qu’un certain nombre de contreparties ne mettent pas à jour le numéro de compte à temps. Autrement dit, elles continuent à utiliser le numéro de compte fermé et leurs paiements ne sont donc pas exécutés. En outre, certaines contreparties demandent un nouveau mandat de domiciliation lorsque cela n’est pas nécessaire. Le mandat actuel est en effet suffisant. » Ce qui est interdit par la loi. Un exemple de contrariété que vous pouvez subir comme client ? Vous changez de banque le 15 du mois, mais votre fournisseur internet ne joue pas le jeu à temps pour votre domiciliation prélevée en fin de mois. Précisions que les créanciers n’ont pas le droit d’appliquer des pénalités pour une situation qui découle de leur propre manquement (par exemple un refus de domiciliation).

Fournisseurs d’énergie et télécom trop lents

Ne pas mettre à jour le nouveau numéro de compte à temps, est-ce un phénomène fréquent ? « Il l’est encore beaucoup trop, un an après la mise en place de la nouvelle procédure, commente Rodolphe de Pierpont, le porte-parole de Febelfin. Nous n’avons cependant pas de chiffres sur la question, car les clients concernés ne se plaignent pas systématiquement auprès de leur (nouvelle) banque. Ils reçoivent néanmoins une liste qui leur permet de vérifier que chaque créancier a bien fait ou non son travail. Chez Febelfin, nous continuons à insister auprès des créanciers classiques, essentiellement les fournisseurs d’énergie et télécom, pour qu’ils adaptent leur procédure de traitement interne, pour qu’ils passent au... numérique. »

C’est tout le paradoxe pour des entreprises de communication

Les notifications de changement de banque arrivent encore essentiellement par voie postale. « De fait, les contreparties peuvent choisir de recevoir les notifications d’un service de mobilité interbancaire par la poste ou via un canal numérique, dit-on chez Febelfin. La notification numérique présente de nombreux avantages (plus facile, automatisé et surtout plus rapide), mais elle ne représente pour le moment que... 1% des traitements ! »

www.bankswitching.be.

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