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Méfiez-vous du greenwashing

Voici comment ne plus vous faire avoir par de pseudo étiquettes environnementales dont 40% seraient carrément « dépourvues de fondement ».

Pour certaines entreprises aux budgets marketing importants, il est tentant d’influencer le consommateur grâce au greenwashing. Cet écoblanchiment a pour objectif de lui faire croire qu’il achète des produits neutres climatiquement. Il s’agit d’une forme de tromperie pour Tests Achats, « car les entreprises capitalisent sur le fait que les consommateurs optent de plus en plus pour des alternatives écologiques et sont parfois prêts à payer un peu plus cher. »

La Commission européenne a présenté un projet de directive pour éliminer le greenwashing sur les étiquettes et publicités comme ces « T-shirt fabriqué à partir de bouteilles en plastique recyclé ; livraison avec compensation de CO2 , etc. ». Il s’agit bien souvent de mots vagues touchant au champ lexical de l’environnement avec leurs « bon pour la planète » ou « préserve la nature ». Selon l’Europe, environ 53% des affirmations environnementales émises par les entreprises sont qualifiées « d’informations vagues, trompeuses ou infondées ». Et 40% d’entre elles sont carrément « dépourvues de fondement. » En attendant que la directive prenne ses effets, voici trois des plus grosses techniques du greenwashing.

Les éléments graphiques végétaux ne sont que purement esthétiques...

1. La couleur, un leurre. Beaucoup de marques ont fait évoluer leur charte graphique pour incorporer du vert, comme cette chaîne de fast-food qui passe de la couleur rouge au vert sans changer la composition de ses produits ou ses pratiques. Bref, les éléments graphiques végétaux ne sont que purement esthétiques et destinés à donner une perception d’authenticité.

2. La palme du greenwashing. Attention aux allégations des pétroliers et autres industries polluantes. Certes, elles communiquent sur le pourcentage de diesel « vert » dans leur carburant. Mais en parallèle, elles font face à des plaintes d’organisations environnementales. Leur bio diesel n’est plus du pétrole noir, mais il provient pour partie de l’importation d’huile de palme, notamment obtenue à partir de plantations ayant entraîné le défrichage de la forêt vierge.

3. Les « faux » labels. Rien n’empêche pour le moment une marque ou une chaîne de supermarchés de créer son label maison avec des allégations qui n’ont été vérifiées par personne du genre « green energy », « recycle earth », « ecology ». Méfiance.

En conclusion. Les véritables victimes du greenwashing sont les entreprises réellement éco-responsables et les consommateurs. A défaut de solution miracle, faites preuve d’esprit critique et ne vous arrêtez pas à l’étiquette. Allez gratter des informations plus loin, mais toujours en provenance de médias ayant pignon sur rue ou d’associations de consommateurs.

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