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Tickets pour les festivals, les arnaques se multiplient

Billets falsifiés ou qui ne sont pas livrés après le paiement, le marché parallèle des tickets de concert ne réserve pas que de bonnes surprises.

Rock Werchter, Ronquières, Couleur café, Francofolies, Solidarités, Esperanzah !, Beach festival, peu importe... C’est l’été des festivals ! Et peut-être que vous n’avez pas encore acheté de billets pour votre date favorite, et peut-être qu’il n’y a plus de tickets en vente ? La tentation serait d’acheter ces places sur des sites de revente ou via les médias sociaux. Hélas, de nombreux billets falsifiés ou contrefaits circulent sur le marché ou ne sont pas livrés après le paiement. Il existe même de faux sites web. L’an passé, le SPF Économie a reçu 141 signalements à ce sujet et il s’attend à une nouvelle augmentation en 2023. Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Comment les escrocs procèdent-ils ?

Le SPF Economie explique que les consommateurs sont le plus souvent approchés par le biais de fausses annonces sur les sites de petites annonces et sur les médias sociaux. Les fraudeurs se servent de profils apparemment dignes de confiance et communiquent via des applications de messagerie. Pour créer un sentiment de confiance, ils partagent des photos des tickets et même des photos volées de la carte d’identité du vendeur. Après un certain temps, les profils fictifs disparaissent.

D’autres escrocs créent des sites web frauduleux ciblant spécifiquement les concerts, festivals et événements populaires où les billets se vendent rapidement. Ils agissent juste après l’annonce de l’événement, voire avant la prévente officielle. Leur site web peut apparaître avant celui du vendeur officiel dans les résultats de recherche. Après avoir passé commande, le consommateur reçoit un e-mail de confirmation bien conçu, mais les billets ne lui parviennent jamais ou il reçoit un billet falsifié qui ne lui permet pas d’accéder à l’événement.

Ne pas tomber dans le piège ?

Évidemment, le SPF Economie conseille d’acheter uniquement vos tickets sur le site web officiel de l’événement ou de l’artiste et de fuir les sites de vente non officiels, les médias sociaux et les petites annonces. Un bémol cependant à cette recommandation : si vous voyez une amie de primaire qui remet ses places en vente sur Facebook, car elle a trop mal au dos que pour assister au concert, il ne faut évidemment pas voir le ma partout et tomber dans un excès de méfiance. Par contre, soyez attentif à ne pas acheter des billets nominatifs si l’organisateur vérifie votre identité.

Et si vous achetez malgré tout un faux ticket?

« Dans la plupart des cas, vous perdrez votre argent, avance-t-on au SPF Économie. Mais si vous avez payé avec une carte de crédit, vous pouvez essayer de contester la transaction via macarte.be, par exemple. Vous pouvez également déposer plainte auprès de votre police locale. Signalez également la fraude au Point de contact. »

Peut-on revendre des tickets plus chers ?

La revente de tickets de manière occasionnelle est autorisée, à condition que le prix de vente soit identique au prix d’achat. Pourtant, les annonces tickets vendus à 300€ alors qu’ils ont été achetés à 50€ sont nombreuses.

C’est pourquoi, fin avril, la Commission de l’économie de la Chambre a adopté une proposition de loi visant à encadrer la revente des billets. Selon cette proposition, seule une légère augmentation du prix du billet, correspondant aux frais administratifs, sera autorisée lors de sa revente.

Le texte de loi prévoit également l’interdiction de la vente des billets avant le début de la vente officielle, ainsi que la revente de billets obtenus gratuitement ou par le biais d’un concours avec une intention lucrative.

En cas de tromperie, les acheteurs auront le droit de demander le remboursement de la différence de prix.

Il sera obligatoire que tous les billets affichent le prix final, incluant les frais de réservation, et autres. Les personnes qui enfreindront cette loi pourraient être condamnées à une amende maximale de 10.000€.

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