Ail des ours, à ne pas confondre avec... le muguet!
Une jolie plante sauvage au doux parfum... d’ail! L’air des ours, bien connu pour ses nombreuses propriétés médicinales, est particulièrement apprécié en cuisine. Ses feuilles vertes, croquantes et luisantes sont à récolter durant le mois de mai. Mais attention à ne pas le confondre avec d’autres plantes non comestibles!
Il se mange cru ou cuit, dans une salade ou encore un pesto. Il embaume et recouvre en ce moment certains espaces dans nos parcs, forêts et sous-bois. Il est riche en vitamines A, B, C... On parle de l’ail des ours bien entendu! Cette plante sauvage, très proche de l’ail utilisé en cuisine, fait le bonheur des fins gourmets. Et pour cause: il sublime toutes les préparations. Si vous partez à la cueillette de cette plante magique, soyez attentifs et ne confondez pas ses feuilles avec celles du muguet, de l’arum tacheté et du colchique. Trois plantes similaires, mais toxiques!
Attention danger!
L’ail des ours, le muguet, l’arum tacheté et le colchique ont des feuilles d’une forme elliptique assez semblable qui est à l’origine des confusions. Et pourtant... L’une est comestible, les autres beaucoup moins. Il est donc important de savoir les distinguer pour éviter tout empoisonnement.
Le colchique, Colchicum autumnale, est une plante d’origine européenne. Bulbe, graines, feuilles, toutes les parties de la plante sont potentiellement toxiques. Si vous en ingérez, les symptômes peuvent aller de l’intolérance digestive jusqu’à la défaillance cardiaque.
Le muguet, Convallaria majalis, est une plante originaire d’Asie, et plus particulièrement du Japon. Ingérée, elle peut être un vrai danger pour la santé. Toutes les parties du muguet contiennent des substances irritantes et toxiques pour le cœur.
L’arum tacheté, Arum macultum, est une plante d’origine européenne. Son ingestion provoque des inflammations et des œdèmes des muqueuses buccales pouvant aller jusqu’à provoquer l’asphyxie. À éviter donc!
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Comment reconnaître l’ail des ours?
L’odeur est le premier critère utilisé pour identifier l’ail des ours. Néanmoins, il peut arriver de trouver de l’ail des ours au milieu d’autres plantes non comestibles et de les imprégner de son odeur. Mieux vaut donc se fier également à ses yeux, plutôt qu’à son nez:
- L’ail des ours a des fleurs blanches en forme d’étoile et se termine par un bulbe blanc, allongé. Les deux feuilles en forme d’ellipse poussent à la base de la plante sur des tiges séparées.
- Les feuilles du colchique sont plus rigides, sans tige, et le bulbe est rond et foncé. Les fleurs mauves apparaissent en automne, seules les feuilles sont visibles au printemps.
- Le muguet possède deux (parfois 3) feuilles rigides, sur une même tige. La tige des fleurs ne dépasse pas les feuilles en hauteur.
« De ces trois plantes, la feuille de l’ail des ours est la seule à posséder une tige semi-cylindrique, présentant deux angles à la coupe », précise encore le centre Antipoisons belge. « Les tiges de muguet et de colchique sont cylindriques, rondes à la coupe ».
Limiter les risques
Voici quelques conseils à respecter pour éviter tout risque d’empoisonnement:
- munissez-vous d’un livre ou de votre téléphone pour vous assurer de bien connaître la plante que vous ramassez,
- vérifiez la présence d’une odeur d’ail au froissage de chaque feuille,
- cueillez les feuilles une à une, et non par brassées, pour éviter de cueillir plusieurs espèces et de mélanger des espèces toxiques avec des espèces comestibles,
- en cas de doute sur l’identification, ne consommez pas,
- cessez immédiatement de manger en présence d’un goût amer ou désagréable,
- photographiez votre cueillette pour en faciliter l’identification en cas d’intoxication.
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