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Trop de fruits et légumes à l’origine mystérieuse sur les marchés

Les consommateurs ne sont pas toujours avertis de l’origine de leurs tomates ou de leurs pommes. C’est contraire aux réglementations. Par ailleurs, rien ne vaut le prix au kilo pour vraiment comparer les prix, mais il fait parfois défaut.

Durant six mois, entre juin et décembre 2022, l’Inspection économique a contrôlé 283 maraîchers spécialisés dans la vente de fruits et légumes frais sur les marchés publics en Belgique. Les contrôles concernaient notamment l’indication du pays d’origine et l’affichage des prix. Bilan ? Il est plutôt médiocre avec des infractions constatées dans sept cas sur dix (voir encadré plus bas).

Quatre fois sur dix, c’est l’inconnue

Dans les supermarchés ou sur les marchés publics des villes et villages, il est obligatoire d’indiquer le pays d’origine des fruits et légumes (Belgique, Italie, Espagne, Maroc, etc.). C’est d’autant plus important qu’un nombre croissant de consommateurs est soucieux de connaître l’origine des aliments achetés. Et de plus en plus de personnes consomment consciemment des produits locaux, pour des raisons à la fois écologiques et sociales. Le hic, c’est que cette règle sur l’indication du pays d’origine n’est pas respectée près de quatre fois sur dix (38,8%) selon les données de l’Inspection économique. Notons que ce n’est pas toujours volontaire. Cette obligation semble en réalité encore méconnue par un nombre significatif de maraîchers alors qu’elle remonte à... 2008.

L’indication des prix, l’autre faiblesse

Selon l’Inspection économique du SPF Economie, 196 infractions ont également été constatées quant à l’indication des prix à l’unité de mesure des biens (25,6% de l’ensemble des infractions commises) et 157 infractions quant aux règles générales relatives à l’indication générale des prix (20,5%). Il s’agit pourtant d’une réglementation fondamentale, qui existe déjà depuis fort longtemps, qui est suffisamment connue par les maraîchers et qui vaut pour pratiquement tous les produits alimentaires. Les commerçants sont obligés d’indiquer, en plus du prix à la pièce, le prix par unité de mesure (au litre ou au kilo) pour toute une série de produits.

Des indictions essentielles pour le consommateur

Cette obligation est un allié de... poids pour le consommateur. Car l’astuce, quand on fait ses courses, c’est de toujours regarder le prix au kilo ou au litre et non à l’unité. Et ce, pour comparer ce qui est comparable. Car en cas de diminution des quantités, par exemple, le prix unitaire d’un ravier de fraises ou d’une caissette de cerises pourra très bien rester le même, mais pas son prix au kilo. Lui, il augmentera nécessairement. Et le consommateur attentif s’en apercevra.

Des infractions constatées dans 7 cas sur 10

Sur les 283 commerçants contrôlés au cours de l’enquête, 202 étaient en infraction au moins à l’une des obligations légales en la matière, soit 71,4 % d’entre eux. L’Inspection économique du SPF Economie a ainsi adressé 208 avertissements et dressé 52 procès-verbaux constatant les infractions les plus graves. L’Inspection économique du SPF Economie a également contrôlé d’autres dispositions légales telles que :

  • la correcte inscription au registre de la Banque-Carrefour des Entreprises ;
  • les pratiques commerciales trompeuses quant au prix ;
  • les exigences linguistiques quant à l’indication de l’origine des biens vendus.

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