Les souvenirs de David Foenkinos
David Foenkinos aborde le thème du vieillissement, du renoncement, de l’ennui. Pas toujours facile d’accepter le sentiment d’inutilité lié à l’âge. Pas toujours facile non plus d’être jeune et de se sentir étranger à sa propre vie...
Si le propos semble plutôt sombre, l’auteur aborde ces sujets avec une ironie tellement mordante, qu’on est impatient de connaître la suite du récit.
A la mort de son grand-père, son petit-fils se sent mal car son inébranlable pudeur ne lui a pas permis de lui dire combien il l’aimait. Sans un mot il laisse sa pétillante grand-mère se faire enfermer dans une maison de retraite. Il ignore la douleur de ses parents pour qui la retraite tant attendue est synonyme d’ennui et de dépression profonde. Il se sent tellement mal aimé qu’il cherche l’amour par distraction pour essayer de voir plus loin...
Ce qui m’a particulièrement plu dans ce roman c’est la foule de souvenirs qui le parcourent, les anecdotes familiales, les citations tirées de l’histoire littéraire, les jeux de mots et un humour décapant qui fait toujours sourire, parce que la dérision est plus forte que tout. C’est beau, c’est doux, nostalgique, plein de poésie et d’humour. A lire au coin du feu dans la douceur de l’hiver.
Les souvenirs de David Foenkinos, éditions Gallimard 272 pages
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