Myriam Biot crée du lien via Hyppy

Ma petite-fille de coeur, Pam, 10 ans, rêvait d’aller à l’école à cheval. Ses parents l’ont prise au mot! Ensemble, nous avons réuni une petite équipe de bénévoles et surtout acquis nos collègues chevaux pour créer la coopérative citoyenne bruxelloise Hyppy et lancer un ramassage scolaire en calèche », explique Myriam Biot, 77 ans, ex-consultante dans les domaines socio-économiques et culturels.

« Le ramassage scolaire en calèche a commencé en automne 2020. Il a lieu tous les matins, une semaine sur deux pour deux écoles bruxelloises, en alternance. L’autre semaine les chevaux sont en prairie. En échange, les enfants s’engagent à aller à l’école à pied, à vélo ou en transport en commun les autres jours. Afin de financer ce service gratuit, nous proposons des services payants, avec nos chevaux de trait, comme des fêtes d’anniversaire, des balades en calèche dans le Bois de la Cambre, le ramassage des poubelles publiques ou encore de l’équi-coaching. Je m’occupe de la communication avec les coopérateurs, des réseaux sociaux et j’aime participer aux événements avec notre super équipe et nos chevaux Goliath, Germinal et Elmo. Je suis heureuse de donner vie au rêve d’une fillette, un rêve qui coïncide aussi aux préoccupations environnementales. Le but de Hyppy, c’est de créer du lien social, surtout après le confinement ; de se réapproprier l’espace urbain, de se reconnecter à la nature, à soi, aux autres ; de faciliter la familiarisation des enfants avec le règne animal ; de ralentir le rythme alors que, le matin, beaucoup d’enfants sont bousculés et de parents stressés pour se rendre à l’école ; d’aider à la réflexion sur la mobilité douce... Les enfants sont joyeux durant ce moment et les gens applaudissent au passage de la calèche. J’ai de la chance d’être entourée de jeunes dynamiques à qui je transmets mon expérience, ma sagesse et mon énergie. La solidarité dans cette équipe est une véritable cure de jouvence! On espère que cette chouette aventure, pleine d’avenir, se démultipliera à Bruxelles et ailleurs dans le pays. Comme l’indique le slogan d’Hyppy, le monde d’après, c’est maintenant! »