
Un chinois pas électrique
Sous ses dehors modernes, le BAIC Beijing X55 pourrait être pris pour une voiture électrique... Qu’il n’est pas. Car c’est bien d’un moteur essence suralimenté qu’il est équipé. Pour quelles prestations?
Aujourd’hui, dès qu’un quidam aperçoit une voiture chinoise, il considère qu’elle est automatiquement électrique. Cette association semble logique tant les constructeurs de l’empire du Milieu inondent actuellement le marché avec leurs automobiles à batterie. Pourtant, certains continuent de proposer des thermiques, comme ce BAIC Beijing X55, un SUV de taille respectable, qui carbure au sans plomb, vendu à un prix défiant toute concurrence.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le X55 n’est pas un tout nouveau modèle, il s’agit d’un renouvellement, mais total. Aujourd’hui, il mesure 4,6 m de long, soit une taille qui l’insère entre le VW Tiguan et sa version Allspace. Ce BAIC se veut un savant mélange de genres, tirant sa plate-forme de chez Mercedes (Classe B) et sa boîte de vitesses robotisée de chez Volkswagen. À l’inverse, le moteur, c’est du « maison ». Il s’agit d’un 1.5 l suralimenté de 177 ch qui annonce une conso de 7,2 l/100 km pour 178 g de CO2/km. À noter qu’une conversion au LPG est aussi proposée par BIAC, permettant de conserver la garantie, et de descendre les rejets à 158 g de CO2/km.
Le X55 se dote d’équipements d’origine à la pointe de la technologie.
De l’espace
L’habitacle du Beijing X55 apparaît minimaliste et séduisant: la planche de bord s’avère épurée et les commandes sont toutes regroupées dans l’interface, ce qui rend parfois leur utilisation fastidieuse car il est obligatoire de passer par l’écran central pour accéder aux fonctionnalités. En outre, on regrette que les menus n’aient pas été mieux pensés, car de (trop) nombreuses manipulations sont nécessaires pour atteindre, par exemple, les commandes de climatisation. À revoir!
En revanche, la finition ne souffre pas la critique. On apprécie aussi les sièges avant très confortables, inspirés de ceux de la Lamborghini Urus. À l’arrière, la place ne manque pas non plus, mais le coffre pèche par sa petitesse: 350 litres, c’est vraiment peu, surtout si on se prive en plus de l’espace supplémentaire situé sous le plancher avec le réservoir de LPG. Banquette rabattue, le volume passe à 1.400 litres. Correct. Sinon, BAIC frappe fort concernant la sécurité, car le X55 se dote d’équipements d’origine à la pointe de la technologie: régulateur adaptatif, freinage automatique d’urgence ou encore détection d’objets cachés dans les angles morts. Au top!

Des prestations convaincantes
En dynamique, le Beijing X55 convainc! Certes, il manque probablement encore d’un peu de tranchant, mais il s’acquitte à merveille de sa tâche familiale en distillant un comportement parfaitement sain et prévisible, bien secondé par une suspension exemplaire de maintien et de confort. L’insonorisation se situe, elle, dans la moyenne. Le moteur doit toutefois composer avec une caisse plutôt lourde (plus de 1,5T), mais il assure, tout comme la boîte robotisée à 7 rapports qui se montre douce et onctueuse. Bref, voilà un chinois bon teint qui n’a pas à rougir face aux meilleures européennes. Son attrait semble donc d’autant plus réel que son prix est réduit: 31.490 ? avec un équipement archicomplet, c’est une excellente nouvelle en ces temps de crise...

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