Le nombre de nouveaux cas de cancer continue d’augmenter

Après le baromètre corona, notre pays dispose également de son propre baromètre du cancer. La Fondation contre le cancer a dressé un vaste état des lieux et préconise l’élaboration d’un nouveau plan national contre le cancer. D’ici 2025, les experts prévoient 75.000 diagnostics de cancer. La bonne nouvelle: jusqu’à 40% d’entre eux peuvent être évités.

Un aperçu très précis de la situation actuelle dans notre pays en matière de prévention, de dépistage, de traitement et de soins pour toutes les formes possibles de cancer. C’est l’objectif du Baromètre du cancer pour lequel la Fondation s’est associée à Sciensano, au Registre du cancer et au Collège d’oncologie. Plus de 79 experts de diverses institutions et 600 patients et leurs familles ont été interrogés. On estime que cette année, plus de 70.000 compatriotes auront la mauvaise nouvelle d’apprendre qu’on leur aura diagnostiqués un cancer. Cette tendance est à la hausse depuis un certain temps. La Belgique occupe la 4e place dans l’Union européenne en termes de fréquence de cancers.

La prévention porte ses fruits

Un grand nombre de ces cancers peuvent être évités grâce à un mode de vie sain. Les principales causes de cette maladie sont le tabagisme, suivi par une alimentation malsaine, la consommation d’alcool et l’obésité. Il faut se concentrer davantage sur la prévention. Le Baromètre du cancer préconise de mieux accompagner les fumeurs et leur donner des conseils pour qu’ils arrêtent de fumer et de se concentrer davantage sur les groupes vulnérables qui sont souvent moins bien informés sur la santé.

Un dépistage affiné

En ce qui concerne le dépistage, notre pays obtient de bons résultats avec les programmes de dépistage du cancer du sein, du col de l’utérus et du côlon dans la population, même si, là aussi, la marge de progression est importante. Par exemple, il faudrait encourager davantage de personnes à participer à ces examens de dépistage. De nouveaux dépistages, comme ceux du cancer du poumon, de la prostate et de la peau, devraient également être mis en place pour détecter ces tumeurs à un stade plus précoce. En outre, les examens préalables doivent être plus affinés. Pour les femmes, la détection du cancer du sein devrait être mieux adaptée au profil de risque. Les femmes à faible risque devraient subir des examens moins fréquents, tandis que les profils à haut risque seraient suivis de manière plus approfondie.

Réseau national

Le baromètre montre également que les patients souhaitent être beaucoup mieux informés et impliqués dans leurs options de traitement, afin de pouvoir faire des choix plus autonomes.

Il est également frappant de constater que les experts souhaiteraient créer une sorte de réseau national pour l’oncologie afin que les médecins aient davantage accès à toutes les études en cours. C’est certainement une nécessité pour les cancers rares et les traitements plus complexes.

À peine la moitié des patients cancéreux décédés ont sollicité des soins palliatifs. Pour 18% d’entre eux, les soins palliatifs n’ont commencé que dans les jours précédant leur décès. Le financement, l’accès et la discussion en matière de soins palliatifs devraient être intégrés beaucoup plus tôt dans le processus de soins.

Afin de mettre en oeuvre toutes ces actions, la Fondation contre le cancer demande aux autorités d’élaborer un nouveau plan national contre le cancer.

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