Les Belges souffrent toujours plus de burn-out et dépression
Fin 2021, on dénombrait 485.435 employés, indépendants ou chômeurs qui ne travaillaient plus ou qui ne cherchaient plus de travail depuis plus d’un an pour cause de maladie, soit une augmentation d’un quart en cinq ans, montrent de nouveaux les chiffres de l’Inami rapportés par L’Echo et De Tijd.
Cette augmentation résulte surtout de la progression des burn-outs et des dépressions. En cinq ans, le nombre de salariés, indépendants et chômeurs en arrêt depuis plus d’un an pour ces maladies a augmenté de 45%. Les vrais chiffres sont sans doute encore plus élevés, sachant que les agents de la fonction publique ont leur propre régime d’assurance-maladie, nuancent les deux quotidiens.
« C’est une tendance à l’oeuvre depuis plusieurs années », souligne le spécialiste du marché du travail Stijn Baert (UGent). Ce dernier voit deux principales explications à l’explosion des cas. Premièrement, le diagnostic se faisait peu autrefois. Deuxièmement, il y a le démantèlement progressif de la prépension. M. Baert regrette en outre qu’il n’y ait toujours pas de véritable politique de prévention en matière de dépression et de burn-out au travail.