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Test Achats met en garde contre les compléments alimentaires pour le sommeil

Ces compléments alimentaires pour lutter contre les insomnies sont très populaires et se vendent un peu partout : grandes enseignes, magasins bio, parapharmacies et pharmacies. Mais pour Test Achats, il est important de ne pas croire les yeux fermés aux promesses faites par les fabricants et de se faire conseiller par des professionnels.

À lire les emballages des complétements alimentaires, le consommateur peut avoir l’impression que les problèmes de sommeil sont faciles à résoudre. « Mais il n’en est rien ! », insiste l’association de consommateurs belge Test Achats. Par ailleurs, les médicaments et autres compléments alimentaires devraient être utilisés en dernier recours et selon l’avis d’un professionnel. Les recherches scientifiques démontrent en effet qu’il est préférable de résoudre ses problèmes de sommeil sans recourir à des médicaments ou à des compléments alimentaires. Et pour cause : sur le long terme, les résultats sont bien meilleurs.

La médecine par les plantes, pas encore encadrée

Parmi les nombreux compléments alimentaires proposés dans les commerces, certaines personnes ont recours à la phytothérapie – la médecine par les plantes -, pour améliorer leur sommeil. En effet, la grande majorité des compléments contre les insomnies contiennent des plantes.

Or, l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) doit encore se prononcer sur le bien-fondé des allégations relatives à cette médecine par les plantes. En attendant, les fabricants en profitent pour mettre en avant les effets supposés « bénéfiques » de leurs produits sur la santé. Test Achats est d’avis que l’utilisation de ces allégations de santé reste injustifiée tant que la position de l’EFSA est « en attente ».

Des compléments déconseillés pour certains publics

Certains compléments sont déconseillés aux enfants, aux femmes enceintes, aux personnes malades ayant un fonctionnement réduit du foie ou des reins, aux personnes prenant d’autres médicaments et/ou en association avec l’alcool. Bref, « les compléments pour le sommeil ne sont pas exempts d’effets secondaires et ne sont donc pas aussi inoffensifs qu’il y paraît même s’ils sont affublés d’allégations telles que ‘naturel’, ‘biologique’ ou ‘respectueux du corps' », précise Test Achats.

Il vaut donc toujours mieux demander les conseils d’un professionnel avant de consommer ces produits. D’autant que des contre-indications sont parfois mal indiquées sur certains d’entre eux. Ainsi, à titre d’exemple, la mélatonine n’est pas recommandée aux enfants de moins de 12 ans selon l’Agence fédérale du Médicament (AFMPS), et certainement pas sans avis médical. Or, certains fabricants n’hésitent pas à apposer en grand le mot « KIDS » sur l’emballage de leur produit pourtant à base de mélatonine, laissant croire qu’il est adapté aux enfants. Ce n’est qu’au dos de l’emballage qu’on peut lire que ce produit convient aux enfants à partir de 12 ans (et n’est donc pas du tout adapté aux enfants). Des avis contradictoires qui peuvent donc porter à confusion. L’organisation de consommateurs estime que cela constitue une pratique commerciale trompeuse.

La confusion règne autour de la dose réellement active dans le produit...

Ainsi, en face avant d’un complément alimentaire à base de valériane, on lit « 450 mg geconcentreerd extract » (450 mg d’extrait concentré). On en déduit donc que chaque capsule contient 450 mg d’extrait sec de valériane. Or, à la lecture de la liste d’ingrédients à l’arrière du flacon, on s’aperçoit que ce produit est entièrement composé de 450 mg poudre qui s’avère nettement moins concentrée que l’extrait vanté sur le flacon.

... et de la période d’utilisation idéale

Les compléments visant à améliorer le sommeil ne sont jamais destinés à être pris sur une longue période. Les grands emballages et les promotions ciblant ces produits ne sont donc clairement pas appropriés, conclut Test Achats.

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