
Puis-je laisser mon cheval en box?
Laisser un cheval en box peut sembler pratique pour le cavalier… mais est-ce vraiment adapté aux besoins fondamentaux de l’animal?
Lorsqu’on se pose la question de savoir si un animal est heureux, si ses besoins sont respectés, la meilleure chose à faire est d’observer son milieu de vie naturel et vérifier si on s’en rapproche. Un cheval à l’état sauvage vit libre, au pré, entouré de ses semblables, et broute du matin au soir. L’enfermer en box et le nourrir sous forme de repas ne respecte donc pas du tout son équilibre naturel.
Un animal grégaire
Le cheval est un animal social et même grégaire. La vie en box réduit ses contacts essentiels avec ses congénères. S’ensuit inconfort, nervosité, mal-être... De plus, c’est un animal qui occupe ses journées par la prise alimentaire et dont le système digestif est conçu pour manger de petites quantités sur une longue période de temps.
« Le nourrir sous forme de repas ne respecte pas son équilibre naturel. »
Enfermés dans des écuries, les chevaux ne reçoivent souvent qu’une ration de granulés le matin et le soir, avec parfois un léger complément de foin. Cela ne lui suffit pas et cause stress, ennui et souvent même problèmes médicaux. Il tourne en rond, trépigne, ne sait pas quoi faire de ses journées.
Les signes qu’il va mal
Résultat, le cheval développe des stéréotypies, à savoir des comportements répétitifs émis dans une situation inhabituelle.
- Le tic à l’air: cambrer son encolure et aspirer de l’air pour ensuite le rejeter
- Le tic à l’ours: se balancer sur ses antérieurs en continu
- Le tic à l’appui: attraper un objet tel que la porte du box et tirer dessus vers l’arrière
- L’encensement: balancer sa tête de haut en bas
Il ne s’agit là que de quelques exemples de stéréotypies adoptées par ces animaux pour se donner un semblant d’activité.
Le drame, c’est qu’au lieu de résoudre la cause du problème, à savoir lâcher le cheval en prairie, l’humain a mis au point des barreaux latéraux à placer sur la porte du box afin de l’empêcher de balancer sa tête. Un véritable cache-misère qui maintient l’animal dans son mal-être et le renforce encore, au lieu de le libérer de son stress en répondant à ses besoins naturels et fondamentaux.
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