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Investir en obligations, exemple concret

Ce 9 novembre, un acteur majeur de l’industrie pharmaceutique en Belgique lance une offre d’obligations avec un rendement annuel net de 3,291% sur une période de six ans. L’occasion d’examiner le marché obligataire.

UCB, une entreprise de premier plan en Belgique spécialisée dans la recherche et la commercialisation de solutions pharmaceutiques et biotechnologiques, envisage de collecter entre 100 et 300 millions d’euros en émettant des obligations accessibles au grand public. Ces titres proposent un taux d’intérêt annuel net de 3,291% (frais et taxes déduits, le brut étant de 5,2%). Les souscriptions à ces obligations, d’une valeur nominale de 1.000 € par unité, sont ouvertes du 9 au 13 novembre avec Belfius, BNP Paribas Fortis, ING et KBC en tant que coordinateurs principaux de l’émission.

C’est quoi une obligation?

L’investisseur accorde un prêt à une entreprise ou à des pouvoirs publics. En contrepartie, on lui verse des intérêts. L’investisseur est remboursé de son investissement à l’échéance. Une obligation, c’est donc comme un morceau de dette émis par une entreprise ou un État. Lorsque l’une de ces entités a besoin de financement, elle fait appel à des créanciers. Et ces derniers achètent une partie de cette dette qui leur rapporte des intérêts selon un taux fixe ou variable, en plus du capital qui sera restitué à une échéance fixe.

Ici, dans le cas d’UCB, et selon le journal économique l’Echo, il semble probable que l’argent récolté servira à financer la commercialisation aux États-Unis de trois traitements, dont le Bimzelx (remède psoriasis) pour lequel UCB table sur un pic de ventes supérieur à 4 milliards d’euros.

Quel est l’avantage, quel est le risque?

L’achat d’obligations permet à l’investisseur de stabiliser un portefeuille d’investissement au contraire des investissements dans les marchés boursiers. Ces placements en obligations ne sont cependant pas sûrs à 100%. L’investisseur prête de l’argent à un émetteur qui pourrait théoriquement tomber en faillite. Il existe aussi le risque de crédit ou de contrepartie, c’est-à-dire quand l’émetteur de l’obligation n’arrive pas à respecter ses obligations financières, telles que le paiement des intérêts ou le remboursement principal à l’échéance.

Les titres de créance émis par les gouvernements sont par contre perçus comme plus sûrs que ceux émis par les sociétés privées, car les gouvernements sont moins susceptibles de faire défaut sur leurs dettes. Ce niveau de risque est évalué et classé par des agences de notation spécialisées. Cependant, rappelons-nous qu’une crise comme celle de la dette grecque, qui a presque déstabilisé l’eurozone, peut survenir, démontrant que même les dettes souveraines peuvent comporter des risques.

Mieux que le bon d’État belge

Pour en revenir au rendement net de l’obligation émise par UCB (3,291%), il dépasse celui des dernières émissions d’entreprises en Belgique. C’est mieux aussi que le bon d’État belge d’une durée exceptionnelle d’un an et au taux net de 2,81%. Ici, avec UCB, c’est pour six ans. N’envisagez donc ce placement qui si vous pouvez vous passer de votre capital durant les six années qui viennent. Quant à la solidité d’UCB, selon l’Echo, « bien que la société pharmaceutique belge n’ait pas de notation de crédit auprès des grandes agences de rating, les analystes estiment que l’obligation d’UCB offre un rendement correct, et conseillent en conséquence d’y souscrire. »

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