La crise frappe de plein fouet les pensions complémentaires
Trente pour-cent des fonds de pension belges ont dû mettre en place des mesures d’assainissement l’an dernier en raison de difficultés financières liées à la crise, soit près du double qu’un an auparavant, révèlent jeudi les quotidiens De Tijd et L’Echo.
Selon des chiffres révélés par le ministre des Pensions en Commission des Affaires sociales, l’an dernier, sur près de 220 fonds de pension gérant les pensions complémentaires dans le secteur privé, 66 ont connu des difficultés financières nécessitant un plan d’assainissement, contre 39 en 2010 et trois fois moins en 2007.
La situation, moins grave qu’en 2008 où l’on dénombrait 115 fonds de pension dans le rouge, inquiète toutefois le banc Ecolo-Groen à la Chambre.
Cette forte hausse est principalement due à la chute des bourses, selon l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA), les fonds de pension ayant environ un tiers de leurs réserves sous forme d’actions. La FSMA ne s’attend pas à une amélioration cette année-ci.
« Lorsqu’on ajoute à ces dossiers la faillite récente de l’assureur Apra Leven, qui signe le premier cas d’une faillite d’une assurance-groupe en Belgique, on peut s’interroger sur la manière dont s’opère le contrôle prudentiel sur ces fonds », s’inquiète le député Ecolo Georges Gilkinet.
Le total des réserves actuellement placées par les entreprises et leurs travailleurs dans le second pilier représente 60 milliards d’euros.
Le ministre des Pensions, Vincent Van Quickenborne, a déjà indiqué qu’étendre le fonds spécial de garantie, qui intervient dans le cas de faillites bancaires, au second pilier de pension coûterait des sommes considérables et constituerait un mauvais signal vis-à-vis des marchés ».
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici