L’âge reste le principal facteur de discrimination sur le marché du travail
Ce n’est pas l’origine ni le sexe qui sont les principaux facteurs de discrimination, mais l’âge du candidat, selon une enquête menée par le prestataire de services RH Acerta et le site d’emploi StepStone.
En période de pénurie de main-d’oeuvre, les entreprises ne peuvent pas se permettre de passer à côté de talents. Pourtant, la discrimination semble toujours présente sur notre marché du travail. C’est ce qui ressort d’une nouvelle enquête réalisée par le prestataire de services RH Acerta et Stepstone.
Un quart des Belges actifs a déjà été confronté à de la discrimination sur le lieu de travail au cours de sa carrière. Parmi les demandeurs d’emploi, ce chiffre est encore plus élevé : un sur trois (31,9 %) n’a pas bénéficié d’une chance équitable lors d’une candidature.
L’âge, facteur de discrimination
Parmi les demandeurs d’emploi, 72,4 % des cas concernaient une discrimination basée sur l’âge. C’est le cas pour 35,3% des personnes qui travaillent.
« De nombreux clichés circulent sur les travailleurs « âgés » : ils coûtent trop cher, ils sont moins disposés à apprendre, il n’est plus possible de les coacher, ils sont plus souvent malades ou ne sont plus assez forts physiquement, ils ne veulent plus travailler longtemps... Pourtant, la pratique prouve souvent le contraire », explique Donatienne Knipping, experte en RH chez Acerta Consult. « Le salaire des travailleurs âgés aura tendance à être plus élevé que celui des jeunes travailleurs en raison de l’ancienneté, mais d’un autre côté, les travailleurs âgés apportent plus de maturité et d’expérience sur le lieu de travail. »
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Le lieu de travail n’est parfois pas un havre de paix
Autres résultats marquants de l’enquête : un quart des travailleurs n’ont pas le sentiment de pouvoir être eux-mêmes sur leur lieu de travail (24,1 %). Encore un quart d’entre eux (25,2 %) déclarent même ne pas se sentir à l’aise avec leur responsable. Un autre quart d’entre eux (23,7 %) estiment que leur employeur ne propose pas de ressource vers laquelle se tourner en toute confiance en cas de besoin. Enfin, un quart d’entre eux (25,2 %) estiment qu’ils ne bénéficient pas des mêmes chances que leurs collègues occupant une fonction similaire.
« L’autonomie, l’appartenance et la compétence représentent l’ABC de la motivation des travailleurs. En effet, ils ont besoin de pouvoir prendre des décisions par eux-mêmes (A), d’être connectés à leurs collègues (B) et de sentir qu’ils peuvent gérer ce qu’on leur demande (C) », ajoute l’experte. « Si ces conditions sont remplies, vos collaborateurs seront motivés et plus productifs. Les entreprises ont donc tout intérêt à créer un havre de paix pour leurs travailleurs, par l’intermédiaire des responsables. C’est-à-dire un lieu de travail où chacun se sent considéré et valorisé. »
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