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Les Belges sont de plus en plus nombreux à cumuler plusieurs emplois après 65 ans

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

Environ 5% des Belges actifs occupent deux emplois. Cela représente un quart de plus (+24,7%) qu’il y a dix ans, selon une analyse d’Acerta réalisée sur la base des données d’Eurostat, l’Office européen de statistiques. Quant aux personnes actives de plus de 65 ans, elles sont presque 68% de plus à occuper un second emploi par rapport à il y a dix ans.

Les Belges actifs sont de plus en plus nombreux à cumuler plusieurs emplois. On en dénombre actuellement 253 900 qui occupent deux emplois. Parmi eux se trouvent les indépendants en activité complémentaire, les personnes qui cumulent deux emplois à temps partiel, celles qui combinent leur activité principale avec un flexi-job, etc.

« Certains ne souhaitent pas ou ne peuvent pas se consacrer à plein temps à un seul emploi, si le poste qu’ils occupent est physiquement lourd ou ne leur permet pas d’exprimer toute leur créativité, par exemple », explique Laura Couchard, experte juridique d’Acerta Consult. « D’autres, en revanche, décident de travailler en plus de leur emploi principal, par exemple dans le cadre d’un flexi-job, pour s’octroyer un peu plus de marge financière, en particulier en ces temps où le coût de la vie ne cesse d’augmenter. »

Véritable pic chez les plus de 65 ans

Autre constat relevé par le spécialiste RH: la hausse la plus importante du nombre de personnes occupant deux emplois concerne les personnes actives de plus de 65 ans. En 2023 en Belgique, 72.200 personnes âgées de plus de 65 ans occupaient deux emplois, soit 5,1% de tous les Belges actifs âgés de plus de 65 ans. Aujourd’hui, ils sont donc 67,6% de plus qu’il y a dix ans.

« Il n’est pas rare qu’elles occupent également un segment professionnel visible, par exemple dans la logistique, en tant que chauffeurs approvisionnant les pharmacies ou livrant des repas à domicile », ajoute Laura Couchard.

Finances et bien-être, deux préoccupations

Selon Acerta, cumuler deux emplois soulève également certaines préoccupations, et ce, à deux égards : le bien-être financier et le bien-être mental.

Les collaborateurs qui ont deux emplois ont une charge de travail plus lourde, au point même de se retrouver en maladie. « Une contradiction apparaît également : d’une part, les autorités prônent la semaine de 38 heures afin de protéger le bien-être des travailleurs, et de l’autre, elles les incitent à prendre un flexi-job. »

On observe un autre inconvénient, mais sur le plan financier cette fois. « Occuper un second emploi est censé avoir un effet positif sur les entrées financières du ménage, mais ce n’est pas toujours le cas. Ou du moins, cela n’a pas toujours l’effet escompté. » En cause? Un manque de connaissances sur l’impact financier, notamment en matière de cotisations sociales et d’impôts.

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