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Seuls 15% des travailleurs européens sont convaincus d’occuper le bon emploi

Pas toujours facile de trouver le job de ses rêves... En Europe, moins d’un travailleur sur cinq estime occuper le bon emploi et ne pas devoir se trouver un autre poste. Et 90% d’entre eux ont déjà envisagé au moins une fois une autre filière professionnelle. Tels sont les résultats d’une enquête menée par le cabinet de recrutement Michael Page.

Cette nouvelle étude confirme une très forte remise en question du parcours professionnel, comme observé avec l’émergence de phénomènes comme la « Grande démission » ou le « Quiet Quitting ». En effet, les chiffres démontrent que seule une personne sur cinq a le sentiment d’occuper le bon poste.

L’engagement des travailleurs au plus bas

Si le changement d’emploi au cours d’une carrière ou la reconversion sont des pratiques plus ancrées dans le parcours des travailleurs aujourd’hui, ces chiffres sont néanmoins surprenants. Les travailleurs européens se distinguent de leurs homologues nord-américains par un moindre engagement : selon le rapport GallupState of the Global Workplace: 2022, 14% des travailleurs européens se sentent engagés au travail, alors que ce taux est de 33% aux Etats-Unis et au Canada.

Ces données se confirment par un taux de turnover en augmentation, constatent les spécialistes chez Michael Page. D’après eux, le nombre de travailleurs européens qui ont changé d’emploi entre août et octobre 2021 était plus important (+20%) que pour la même période en 2019. « L’augmentation des changements de postes parmi les travailleurs européens est une réponse significative aux différentes crises dans un contexte de Guerre des talents toujours bien présent et d’une quête de sens plus profonde depuis la pandémie chez les travailleurs et les candidats. » explique Grégory Renardy, Managing Director de Michael Page Belgique.

La semaine de 4 jours comme solution ?

Beaucoup ont évoqué cette solution afin de permettre aux travailleurs de rééquilibrer le temps passé à travailler avec les responsabilités familiales et les activités personnelles. D’ailleurs, selon une autre enquête de Michael Page, 82% des travailleurs en Europe seraient favorables à la semaine de 4 jours. Une solution qui selon eux serait facilement transposable, 83% des travailleurs estimant que cette pratique serait d’ores et déjà applicable à leur emploi actuel.

Pourtant, seuls 73% des travailleurs belges interrogés envisageraient de travailler selon le modèle de la semaine de 4 jours, alors que celui-ci est désormais légal en Belgique.

Durabilité, flexibilité et salaires compétitifs

En fait, il semble que d’autres modifications à l’organisation du travail pourraient être plus à même d’améliorer l’engagement des travailleurs.

En premier lieu, 75% des travailleurs interrogés souhaitent travailler pour une organisation engagée sur le front de la durabilité, et en particulier sur les critères RSE. Deuxièmement, le télétravail reste privilégié par les travailleurs : 59% d’entre eux affirment privilégier ce mode d’organisation, mettant en avant la flexibilité et un meilleur équilibre vie privée- vie professionnelle comme principaux argument. Enfin, plus de la moitié des travailleurs (57%) désirent un salaire plus important, principalement en réponse à l’inflation et au fait de ne pas avoir été augmenté(e) depuis un moment.

« Ces trois facteurs constitueront indéniablement les points à tenir en compte et à développer en 2023 pour les responsables de ressources humaines. Il en va tant pour l’attrait des marques employeur que pour la fidélisation des employés » conclut Grégory Renardy, Managing Director de Michael Page Belgique.

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