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Un avocat à 50 euros ?

Le premier conseil d’un avocat à 50 € ? Très bien. Pour le reste, n’hésitez plus à assurer vos arrières !

Avocats.be lance une campagne intitulée « Premier conseil à 50 euros « . L’Ordre des barreaux francophones et germanophone propose, jusqu’en fin d’année, un tarif « promo » pour le premier conseil à 50 €, TVA comprise. Le but est de permettre au citoyen de rencontrer un avocat afin d’obtenir un premier avis sur la solution la plus adéquate à donner à la question qui le préoccupe. Concrètement, l’entretien a lieu avec un avocat qui s’est porté volontaire pour participer à l’action, au cabinet de cet avocat. La rencontre se fait sans engagement de part et d’autre. Un peu plus de 900 avocats inscrits dans l’un des 12 barreaux composant l’Ordre se sont inscrits pour prendre part à cette campagne.

Honoraires avec TVA

Les tarifs sont un vrai sujet de préoccupation pour les justiciables. Le coût d’un avocat est tout sauf négligeable. Un exemple de tarif ? Certains cabinets jouent la transparence et exposent leurs tarifs. Il apparaît que le coût horaire pour un avocat associé est de 125 € (à partir de), que les frais d’ouverture d’un dossier sont de 60 €, que les frais de dactylographie sont à 9 € la page, etc. Rappelons que les frais sont d’avocat sont soumis à une TVA de 21%. Ceux qui ont déjà eu recours au service d’un avocat pour un divorce ou une histoire de succession savent que ça coûte « bonbon ». Plusieurs milliers d’euros à débourser selon la nature du conflit, c’est la « norme ».

Penser à la juridique

On ne saurait trop conseiller de souscrire à une assurance juridique. Mais il faut le faire bien avant que les problèmes ne surviennent. C’est le principe même des assurances : il faut d’abord s’assurer avant le sinistre. Et encore, pour certains sinistres, l’intervention est plafonnée et il existe un délai d’attente. Par exemple si vous voulez divorcer de votre mari et souscrire une protection juridique avant, sachez qu’elle n’interviendra dans les frais que pour un maximum de 1.000 € (source DAS), c’est-à-dire pas grand-chose. En plus, le délai d’attente sera de 24 mois à dater de la prise d’effet de la garantie. En clair, il faudra patienter deux ans avant de divorcer. Les délais sont de 12 mois pour une succession et souvent de trois mois pour d’autres problèmes. Les plafonds (donc ce que pourrait débourser l’assureur au maximum) atteignent par contre 125.000 € pour une défense pénale ou civile, 50.000 € après un incendie, 30.000 € après un accident médical, 25.000 € pour une insolvabilité des tiers, etc.

Simple ou étendue ?

Par ailleurs, il faut distinguer deux types d’assurances en protection juridique : les simples et les étendues. Les simples sont généralement complémentaires à un autre contrat d’assurance comme l’auto, l’incendie ou la familiale. L’assurance protection juridique étendue est, par contre, souscrite indépendamment de toute autre couverture d’assurance. Elle peut couvrir presque tous les domaines dans lesquels un litige peut survenir : droit social, droit immobilier, droit des personnes et des successions, droit administratif, etc. Si vous avez déjà une assurance protection juridique étendue, il faut demander à votre courtier d’éventuellement supprimer les garanties juridiques liées à d’autres assurances. Cela peut faire doublon et... coûter des sous inutilement.

À l’amiable !

Enfin, précisons qu’une protection juridique étendue ne permet pas d’attaquer en justice à-tout-va. Dans 80% des cas, l’assureur protection juridique voudra dégager lui-même une solution à l’amiable. C’est seulement si une procédure devant un tribunal s’avère absolument nécessaire que cet assureur prendra en charge les frais et les honoraires de l’avocat ainsi que tous les frais de justice.

(Avec Belga et Assuralia)

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