Les plus beaux marchés du monde
Préparez votre panier en osier, nous vous invitons à faire un tour du monde des plus beaux marchés. C’est une manière sans pareille de pénétrer l’âme d’une ville.
LONDRES – Le monde sur un étal
La capitale britannique est un véritable melting-pot de cultures et ses marchés en sont le reflet. Parmi les musts absolus, Camden Market s’étend sur plusieurs rues. Dans la partie couverte, on trouve principalement de l’art et de la brocante, tandis que la partie en plein air, qui longe l’ancien canal, accueille les étals de fripes et de vêtements.
Tout aussi unique en son genre, Stables Market accueille une infinité de restaurants exotiques et de boutiques de mode alternative situés dans d’anciennes écuries. Le week-end, l’endroit est bondé et bruisse d’une atmosphère très sixties. Eh oui, l’esprit du fameux » Swinging London » est toujours bien présent !
Direction le quartier très hype de Notting Hill pour découvrir, chaque samedi, l’un des plus grands marchés d’antiquités au monde, Portobello Road (grande photo). Pour s’immerger dans une ambiance africaine, il faut se rendre au Brixton Market. On y déniche toutes sortes de produits venant d’Afrique et des Caraïbes : produits alimentaires, vêtements, disques, objets issus de la culture reggae... Vous voulez approcher la communauté indienne et arabe de Londres ? N’oubliez pas de faire un tour le dimanche matin au Brick Lane Market dans l’East London .
Spitalfield Market sur Liverpool Street (Hoxton) séduit par sa galerie victorienne. Le vendredi s’y tient un marché fashion de jeunes designers londoniens. Le mercredi, place à l’alimentation, en particulier bio et, le jeudi, aux antiquités.
Mais Londres est également le paradis du shopping, avec ses boutiques et ses grands magasins. Passage obligé : le célèbre Harrod’s, bondé toute l’année, particulièrement lors des fêtes de Noël et de Nouvel-An. N’oubliez pas d’écumer les nombreux discounts et second hand shops de la capitale, car les Britanniques raffolent des vêtements vintage.
HELSINKI – La magie du Grand Nord
En été, le Kauppatori, un marché en plein air situé à deux pas du port (grande photo ci-dessus), est l’une des principales attractions de la capitale finlandaise, comme le Fort Suomenlina (photo ci-contre). On y trouve de superbes fruits et légumes du Grand Nord mais aussi un large choix de baies, du hareng, du saumon...
Plus loin, des échoppes vendent des produits locaux : artisanat lapon, fourrure, peaux de renne et lainages. Avec ses mets préparés en plein air, les cris des mouettes et le trafic incessant des ferries et des navires de croisière, ce marché est on ne peut plus original. Il y a certes beaucoup de touristes mais les habitants d’Helsinki y viennent également en nombre. Lors des longues soirées d’été, le marché se prolonge tard le soir.
Près de la place du marché, le Wanha Kauppahali, un marché couvert, accueille de nombreuses échoppes qui vendent des fromages, des produits de la mer, des salaisons etc. Comme les hivers sont rudes, la ville compte aussi de nombreuses halles couvertes comme les Hakaniemi Kaupahalli qui accueillent des épiceries fines et des fleuristes au rez-de-chaussée, et des marques typiquement finlandaises à l’étage : Marimekko, Pentik, Kalevala Koru.
La Finlande, et Helsinki en particulier, est aussi célèbre pour ses créateurs de mode et ses designers. Pour s’en convaincre, direction le design district, où s’alignent magasins de mode, musées, galeries d’art, restaurants, showrooms et hôtels design.
Faites aussi un détour par la place Hietalahti, dans le quartier historique du port, où cafés et boutiques de tatoueurs se bousculent. Le week-end, lorsque se tient le marché aux puces, l’ambiance est plus vivante que jamais. La halle Hietalahti vend des produits traditionnels et reste un endroit de rêve pour faire ses courses ou se réchauffer en sirotant un café, ce qui n’est pas du luxe, en plein hiver, à Helsinki.
MOSCOU – Temples du luxe et marchés bohèmes
Depuis la chute du rideau de fer, Moscou revit. Les sinistres grands magasins d’Etat aux rayons dégarnis ont cédé la place à de véritables temples du luxe regorgeant de produits glamour et hautement désirables.
Les environs immédiats de la Place Rouge abritent la Mecque des nouveaux riches, le Gum. Ce gigantesque centre commercial, ancien grand magasin d’Etat, qui compte pas moins de trois galeries, n’a rien à envier à un palais. On y trouve, bien sûr, les plus grandes marques internationales. Son concurrent, le Tsum, joue, lui, la carte de la tradition et privilégie les produits régionaux ou d’origine russe.
Faites aussi un détour par l’incontournable Eliseevski (photos) pour acheter du caviar. Cette enseigne, installée dans un superbe bâtiment aux décorations baroques et aux lustres imposants datant de l’époque des tsars, longe la majestueuse Tverskaya, qui était, au XIXe siècle, la plus belle artère de la ville.
Pour découvrir l’autre visage de Moscou, rendez-vous dans le vieux quartier d’ Arbat, où on chine en toute quiétude des souvenirs et des antiquités. A Ulitsa Arbat, un quartier piétonnier, vous pourrez acheter des matriochkas et des chapkas traditionnelles, tout en vous offrant une halte dans un des cafés russes typiques jouxtant les boutiques d’horloges et d’icônes.
En été, peintres et musiciens de rue assurent l’ambiance bohème. Pour déambuler sur un marché aux puces, mettez le cap, le week-end de préférence, sur le Parc Izmailovski, où de charmantes échoppes en bois vendent de la brocante, de l’artisanat, des bibelots datant de l’ère soviétique et des peintures.
Le marché Danilovski, près du monastère homonyme, est plus vaste mais tout aussi agréable. On y trouve un choix impressionnant de fruits et de légumes des anciennes républiques soviétiques : carottes violettes d’Azerbaïdjan ou tomates géantes d’Ouzbékistan !
ISTANBUL – Du bazar au design
Istanbul, mégapole au confluent de l’Europe et de l’Asie, a toujours été un grand centre du commerce. La zone commerçante la plus célèbre est l’incontournable Grand Bazar (photo ci-dessous), le plus vaste marché couvert du monde. Ce véritable labyrinthe abrite 4.000 échoppes qui vendent tout ce qu’on peut imaginer : tapis, bijoux, maroquinerie, avec ici et là des restaurants et des fontaines.
Plus petit, le bazar égyptien aligne ses sacs de jute débordant d’épices et de fruits secs fleurant bon la cannelle, le safran et la menthe. On y trouve aussi de l’artisanat et des confiseries. Tout près de là, la grande artère commerçante Yeniceriler Caddesi vous attend pour le plaisir du shopping à prix doux. De l’autre côté de la Corne d’Or, le quartier de Beyoglu abrite le marché aux poissons de Galatasaray, situé dans une ruelle étroite : un spectacle à ne pas manquer !
Les amateurs de puces se retrouvent le dimanche à Ortakoy, un quartier pittoresque, véritable village dans la ville. C’est de la place Taksim, au c£ur de Beyoglu, que part l’artère historique et piétonnière d’ Istiklar Caddesi. Ses magnifiques édifices XIXe, en général d’anciennes ambassades, abritent désormais des boutiques de mode, des cafés, des théâtres, des galeries d’art... ainsi qu’un petit tram qui se fraye tant bien que mal un passage parmi les badauds.
Pour des achats plus tendance, direction le quartier Art nouveau de Nisantasi, au nord de la place Taksim. Les grands noms de la mode et du design internationaux s’y sont installés.
LE CAIRE – En or et en couleurs
Les pyramides toutes proches attirent bien entendu les touristes séjournant dans la capitale égyptienne mais Le Caire recèle bien d’autres merveilles.
Dans cette mégapole, l’une des villes les plus peuplées au monde, on se laisse séduire d’emblée par les marchands ambulants, les innombrables maisons de thé, les enfants jouant dans les cours intérieures et même... son trafic étourdissant.
Dans la partie moderne, les avenues telles que Sharia Talaat Harb et Sharia Qasr el-Nil alignent leurs boutiques à l’occidentale. Mais il faut s’enfoncer dans les quartiers anciens et islamiques pour sentir véritablement battre le c£ur de la ville. On trouve absolument de tout dans le gigantesque bazar Khan el-Khalili (grande photo) : antiquités, bijoux, vêtements... Officiellement, il existe depuis 1382 et se compose d’un labyrinthe de ruelles où se côtoyent échoppes, mosquées, maisons étroites, palais et cafés historiques. Les vendeurs, parfois très insistants, essayent de vendre leurs lanternes et leurs narguilés. On y déniche aussi des cuirs de qualité et des rouleaux de papyrus couverts de caractères égyptiens (même s’il s’agit souvent de feuilles de bananier).
Vous pouvez toujours essayer de marchander mais le succès n’est pas garanti. Ce méga bazar se divise en plusieurs souks. Le Gold Bazar rassemble les bijoux en or et en argent inspirés de ceux des pharaons, de même que les cartouches sur lesquels on peut faire graver son nom en hiéroglyphes.
Le Souq Al-Khiamiyya (bazar des fabricants de tentes) date de 1650 et regorge de produits artisanaux : coussins, tissus et autres cotonnades orientales colorées et imprimées. On se croirait en plein conte des Mille et une nuits !
ROME – Glamour et commedia dell’arte
Rome, la cité glamour, La Dolce Vita de Fellini, est encore bien vivante. La Via Veneto est toujours une artère hyper tendance, avec ses boutiques trendy, ses cafés et ses restaurants. Les amateurs de belles marques italiennes ne manqueront pas les environs des Escaliers espagnols. Sur la chic et piétonnière Via dei Condotti sont regroupés tous les plus grands noms de la mode italienne : Gucci, Valentino, Fendi, Prada, Ferragamo, Armani, Dolce & Gabbana... Mais il y a bien d’autres découvertes à faire. Au sommet des mêmes Escaliers, sur le Mercato dell Stampe, on peut chiner de vieux magazines, des illustrés, des timbres et des livres d’occasion.
Sur la très touristique Piazza Navona , peintres et caricaturistes sont à l’£uvre, tandis que les rues alentour regorgent de galeries d’art et d’antiquités. Il suffit de déambuler sur le marché aux fruits de la Via della Pace pour se prendre pour une star de film italien. Le plus vieux marché en plein air de Rome ? Le marché matinal Campo dei Fiori (grande photo), qui propose une abondance de fruits, légumes, poissons, fleurs et plats cuisinés. Une véritable pièce de commedia dell’arte, tant les marchands sont truculents. A apprécier assis à l’une des terrasses, de préférence en sirotant un espresso ou un cappucino crémeux.
Le grand marché de la Piazza delle Coppelle, près du Panthéon, ne manque pas de pittoresque. Le dimanche matin, nombre de Romains mettent le cap sur la Porta Portese, un gigantesque marché aux puces en plein c£ur du Trastevere. Ici tout s’offre à vous pour un prix dérisoire, du mobilier ancien aux vêtements d’occasion, en passant par des babioles neuves.
MADRID – Petits et grands marchés
Le dimanche matin et les jours fériés, le centre de Madrid accueille El Rastro (photo ci-dessous), le plus vaste marché aux puces d’Espagne, dans les environs immédiats de la Plaza Mayor (photo ci-contre). Tout le monde peut y vendre ou y acheter des antiquités, du mobilier moderne, des vêtements, des souvenirs, etc. Les touristes et les Madrilènes aiment y flâner, si bien que les bars à tapas affichent complet en permanence. Tout près de là, autour de la Puerta del Sol, se niche la plus grande concentration de boutiques de souvenirs de la ville. En semaine, il faut écumer un des nombreux marchés couverts à l’architecture de toute beauté.
En plein centre, le marché San Miguel jouxte la Plaza Mayor. Le bâtiment à l’ossature métallique date du début XXe siècle. Plus populaire, le Mercado de la Cebada est installé dans le quartier La Latina. Au Mercado de la Paz, dans une bâtisse érigée par Gustave Eiffel dans le très chic quartier de Salamanca, on craque pour le Jamon Iberico (jambon ibérique) et le fromage manchego. Ces marchés sont ouverts tous les jours (sauf le dimanche), excepté pendant la sacro-sainte siesta, bien entendu !
Les fanas de mode seront, eux, à la fête dans la capitale espagnole. Ils ne manqueront pas les magasins de la chaîne Zara, qui est ici chez elle, et le grand magasin de luxe El Corte Ingles. Le quartier de Chueca abrite les boutiques des créateurs espagnols. Ce ne sont pas les chaussures qui manquent ! Enfin, Salamanca séduit par ses enseignes plus confidentielles, originales et exclusives.
NICE – Un océan de fleurs
Avec son climat particulièrement doux tout au long de l’année, Nice est une destination idéale pour un city-trip. Même si les touristes y viennent en nombre, la capitale de la Côte d’Azur n’a rien perdu perdu de son caractère et de ses traditions. Et on apprécie toujours autant ses influences corses et italiennes.
La fameuse Promenade des Anglais (photo ci-contre), qui longe la Méditerranée, les sympathiques ruelles de la vieille ville et le célèbre marché du Cours Saleya (photo ci-dessus) continuent à attirer les amateurs d’authenticité et de douceur de vivre. Tous les jours, sauf le lundi, s’y tient un spectaculaire marché aux fleurs. Un festival de couleurs qui ravit les yeux ! Le mimosa jaune, la fleur emblématique de Nice, tient la vedette. Mais, le matin, on y vend également des légumes, des fruits et du poisson. Le lundi, les fleurs cèdent la place aux antiquités, aux bijoux anciens, aux toiles, aux couverts en argent, aux jouets anciens, aux vases et aux anciennes figurines de gendarmes. Le Cours Saleya se situe en plein c£ur de la vieille ville, à deux pas d’une multitude d’adorables petites terrasses, des restaurants, de boutiques et d’églises...
A côté de cet incontournable, Nice compte aussi d’autres marchés, plus petits. Le Marché de la libération, dans le quartier populaire de Garnier, est moins touristique et on y trouve surtout des produits locaux. Les amateurs d’antiquités, eux, ne manqueront pas de faire un tour du côté du quai Papacino, où sont établis pas moins de 400 antiquaires.
Place du Palais-de-Justice un intéressant marché de l’art a lieu tous les 2e samedis du mois. Les accros du shopping, eux, craqueront pour la Place Magenta et ses environs. Elle prouve, si besoin était, que la Côte d’Azur ne manque pas non plus de boutiques tendance et de grands magasins qui font la part belle aux plus grandes marques telles que Chanel, Kenzo, Louis Vuitton...
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