Vérandas avec vue
Se détendre, cuisiner, manger, lire, regarder la télé ou travailler à son ordinateur en jouissant d’une superbe vue sur son jardin tout au long de l’année... Un rêve qui devient réalité grâce aux vérandas dernier cri.
Contenu :
– La révolution de verre
– Aménager aujourd’hui en pensant à demain
– Ce qu’il ne faut pas oublier !
– Adapter une véranda existante
– Faut-il un permis de bâtir ?
– Combien ça coûte ?
Le concept de véranda servant de pièce à vivre n’existe que depuis cinq ans et traduit un rêve d’espace vitré habitable toute l’année. Mieux donc que les vérandas classiques, conçues pour la mi-saison, étouffantes l’été (effet de serre) et glaciales l’hiver (chauffage insuffisant, manque d’isolation, condensation), les vérandas dernier cri, elles, recourent à des techniques nouvelles en matière de vitrage, d’isolation solaire et d’aération. Elles restent donc tempérées toute l’année.
La révolution de verre
« C’est principalement dans le domaine du vitrage que l’on peut parler de révolution », déclare Bert Dierick de Miniflat, une entreprise spécialisée dans la construction de vérandas servant de pièces à vivre. Pour les parois, on travaille désormais avec du double (ou triple) vitrage à haut rendement. La vitre contient un gaz isolant enfermé entre deux ou trois couches de verre, assurant une excellente isolation. Pour la toiture, on emploie le même vitrage, cette fois consolidé (verre sécurit) et doté d’un pare-soleil intégré. Ce dernier consiste en une feuille grise, beige ou bleu pâle, placée entre deux épaisseurs de verre pour réfléchir les UV. La couleur bleue donne une impression de beau temps, même par ciel gris ! Le summum de notre gamme, le verre Heat Reflex, est anti-bruit et se salit moins vite. Une solution intéressante quand on vit dans un quartier bruyant. La dernière trouvaille ? Le verre avec chauffage intégré. Un film métallique invisible, chauffé électriquement, est placé sur la face intérieure de la vitre. C’est encore cher mais d’ici une dizaine d’année, ce sera un équipement standard. »
Ces vérandas allient ces nouveaux vitrages à un système de ventilation installé dans la toiture et à une ou plusieurs ouvertures (porte et fenêtres) pivotantes ou oscillo-battantes. Avec le vitrage pare-soleil de la toiture, l’ensemble permet de limiter la surchauffe. On déconseille les pare-soleil pour les murs vitrés parce qu’en hiver, le soleil est bas et on se priverait alors d’une source de chaleur entièrement gratuite.
Le poids de ce verre haut de gamme exige une construction particulièrement robuste. Les profilés en PVC et autres matériaux de synthèse ne conviennent pas à ce type de vérandas. Parmi les alternatives, le bois demeure sans conteste la meilleure solution : très isolant, il réclame toutefois un entretien minutieux (ponçage et peinture ou vernis tous les quatre ans). Les profilés en aluminium sont chers, ceux en acier plus encore (env. 30 % de plus que le bois). Mais ces derniers sont aussi les plus résistants, les plus fins et les plus élégants. Résolument design, ils donnent à la véranda des allures d’orangerie.
Aménager aujourd’hui en pensant à demain
La construction d’une telle véranda est un investissement coûteux, surtout à cause du vitrage spécial. Pour une surface de 20 m2 on atteint facilement 33.000 ?.
Si votre habitation n’est pas de plain-pied, il est sage d’envisager de l’adapter en groupant toutes les pièces au rez-de-chaussée. Pensez, par exemple, à déplacer la chambre et le bureau et à réserver l’étage supérieur aux loisirs, aux invités et aux petits-enfants : chambres d’amis, salle de jeux, atelier. La véranda vous offre au rez-de-chaussée un espace supplémentaire où vous pouvez installer, au choix, un salon-atelier ou une cuisine avec coin repas, l’ancienne cuisine devenant une salle de bains et le salon une chambre à coucher.
La maison va également gagner en luminosité (c’est tout bénéfice pour le moral en hiver !) et se révéler infiniment plus agréable à vivre toute l’année.
« Les vérandas que nous plaçons font en moyenne 20 à 25 m2, reprend Bert Dierick. Cela peut paraître petit mais il ne faut pas les considérer comme un espace clos. On bâtit souvent une véranda dans le prolongement du living ou de la cuisine, ce qui agrandit d’autant la taille de la pièce. Si celle-ci fait 5 ou 6 m de largeur, vous gagnez 4 m en profondeur, soit de quoi installer un living ou une salle à manger. Ou encore un petit salon avec cuisine américaine et coin repas. »
Ce qu’il ne faut pas oublier !
- Le permis de bâtir : voir plus loin.
- Les fondations : prévoyez au minimum une dalle de soutien en béton armé et un cadre descendant à 70 cm de profondeur.
- Le revêtement de sol : les sols sombres (pierre naturelle ou carreaux de céramique) sont préférables, car ils absorbent la chaleur du soleil en journée et la diffusent le soir.
- Le chauffage : un poêle à bois suffit souvent, à condition d’avoir fait placer une bonne aération en toiture. Des radiateurs ou un chauffage par le sol conviennent aussi.
- La condensation : seuls certains profilés en acier peuvent l’empêcher. Si vous installez une cuisine dans la véranda, une hotte à aspiration directe est indispensable.
- Les tuyaux et raccordements : la solution la plus esthétique (mais plus coûteuse) consiste à encastrer les câbles derrière les profilés. On peut éviter les raccordements TV et téléphone en optant pour le téléphone sans fil, un ordinateur portable et un petit émetteur/récepteur permettant de regarder la télévision.
- L’entretien : gare aux vitres à nettoyer ! Pour limiter les salissures, mieux vaut ne pas faire descendre les surfaces vitrées jusqu’au sol. Ou encore installer des vitres équipées d’un rêvetement auto-nettoyant. Les gouttes de pluie perlent, entraînant avec elle les salissures. L’aluminium et l’acier sont sensibles aux UV (risque de décoloration). Il faut laver ce type de châssis une à deux fois par an avec un produit spécial et les simoniser tous les quatre ans, pour entretenir leur couleur d’origine.
Adapter une véranda existante
Si vous disposez d’une véranda classique, de dimensions raisonnables, pouquoi ne pas la transformer en véranda chaude ? Inutile de remplacer les vitres par du verre dernier cri : la structure existante ne supporterait pas son poids, surtout si les profilés sont en PVC ou en matériau de synthèse. S’ils sont en bois, en acier ou en aluminium, mieux vaut consulter un architecte qui vous dira si la portance est suffisante ou non.
La meilleure solution ? Faire placer sur la toiture, côté extérieur (jamais à l’intérieur !) un système de pare-soleil électrique, par exemple des stores à enrouleur en tissu (moins cher) ou à lamelles métalliques (plus cher). Ce type de store protège bien de la surchauffe en été et assure une bonne isolation en hiver, tout en vous permettant de profiter du soleil de la mi-saison. Il faudra sans doute aussi songer à améliorer les raccordements électriques et le chauffage.
Faut-il un permis de bâtir ?
- Région de Bruxelles-Capitale : autorisation de permis systématiquement exigée. L’intervention d’un architecte est obligatoire pour toute surface dépassant 6 m2 et une hauteur totale excédant 2,5 m.
- Région wallonne : permis de bâtir et architecte exigés pour toute surface excédant 12 m2, avec faîte dépassant 3,5 m et corniche dépassant 2,5 m.
- Région flamande : permis de bâtir systématiquement exigé. Si la véranda fait moins de 30 m2 et 4,5 m de haut (corniche max. 3 m), vous pouvez rentrer un dossier réalisé par vos soins. Pour les vérandas plus vastes, intervention d’un architecte obligatoire.
Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez vous adresser au service urbanisme de votre commune de résidence.
Combien ça coûte ?
La construction d’une véranda d’une surface de 20 m2 revient entre 25.000 et 33.000 ?. Ce montant comprend : les profilés en bois (afzélia ou tout autre bois dur tropical pour les parois, méranti pour le toit), double ou triple vitrage isolant ou pare-soleil à haut rendement pour la toiture, double vitrage isolant à haut rendement pour les parois, aération en toiture, porte et fenêtres, raccordement à l’habitation existante, main d’oeuvre et frais de dossier.
Ne sont pas comprix dans ce prix : les fondations et le sol (env. 8.000 ? ), les raccordements (environ 250 ? ), le revêtement de sol, le chauffage et l’aménagement intérieur.
Le coup de pouce fiscal : le placement de double (ou triple) vitrage isolant fait partie des huit postes d’économie d’énergie donnant droit à un abattement fiscal. Selon vos revenus, vous pourrez peut-être prétendre à une prime pour double vitrage.
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