© frédéric raevens

Francine est coureuse cycliste

« J’ai commencé le vélo, il y a une dizaine d’années. Ayant arrêté de fumer, j’ai voulu me mettre au sport. On m’a alors prêté un vélo... J’ai vite accroché et, progressivement, enchaîné les courses », se souvient la Wavrienne Francine Delain qui nous reçoit dans sa salle à manger, envahie de vélos et de trophées. A 51 ans, cette employée en grande surface sera au Mondial de gravel en Italie.

« Mon mari a commencé le VTT en même temps que moi. On a d’abord fait de petites randonnées sympathiques, puis une saison de marathons et, ensuite, on s’est mis au cyclo-cross. Une discipline dans laquelle j’ai gagné mon premier challenge, en mixte, à Liège, avant d’être championne de Wallonie en masters. Après, on s’est aussi lancés dans la course sur route et, depuis cette année, dans le gravel (des courses sur des pistes de graviers, de terre et sur route, ndlr). C’est une discipline géniale car moins monotone que la route et moins technique que le cyclo-cross! Au printemps, je me suis qualifiée, à Aix-la-Chapelle, pour le Mondial de gravel en Italie, en octobre (environ 140 km). J’étais première de la catégorie des 50-55 ans. Ma plus belle victoire car inespérée! Je veux aller chercher le maillot arc-en-ciel de championne du monde pour mon club Baloise Wallonie-Bruxelles, dont je suis la doyenne, et pour moi-même car je viens de nulle part. Je serai également au départ du Mondial de cyclo-cross à Hambourg, en novembre. Je me suis découverte compétitrice. J’adore me dépasser même si les sacrifices sont nombreux...

C’est gai de représenter un modèle, une source d’inspiration pour les jeunes. » Francine Delain

Je m’entraîne six jours sur sept après mon travail, nous ne partons pas en vacances, notre budget resto va dans les pneus, etc. Je regarde ou j’enregistre toutes les courses cyclistes car j’apprends plein de choses que ce soit sur l’alimentation des coureurs, la pression des pneus ou encore les nouvelles technologies. Toutes mes victoires sont des petites fiertés, bonnes pour le moral: ce n’est pas parce qu’on a 50 ans passés qu’on ne peut pas y arriver! Mes trois fils, même leurs copains, sont plus fous que moi quand je monte sur le podium. C’est gai de représenter un modèle, une source d’inspiration pour les jeunes. »

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