Marie-Chantal De Schrevel est famille d’accueil
Quand j’ai arrêté de travailler, j’ai voulu me sentir utile en faisant ce que j’aime vraiment, être maman », confie l’ex-recruteuse Marie-Chantal De Schrevel, 63 ans. Depuis 2015, elle et son mari Pierre-Paul sont devenus famille d’accueil d’urgence pour des bambins placés par le juge ou par les services d’aide à la jeunesse.
« Nous pouvions choisir entre trois types d’accueil: d’urgence (45 jours maximum), à moyen terme (jusqu’à 9 mois) et à long terme (en principe jusqu’à la majorité de l’enfant). Nous avons opté pour l’accueil d’urgence et pour la tranche d’âge de 0 à 36 mois. L’organisme de placement, « Accompagnement en accueil familial d’urgence » (AAFU) dans notre cas, prend note de nos périodes de disponibilité et quand il nous appelle, c’est le branle-bas de combat! Nous avons, en général, un ou deux jour(s) pour nous préparer à accueillir l’enfant: installer le lit, acheter des langes, du lait, etc.
Jusqu’ici, treize jeunes enfants, dont des jumelles, ont séjourné dans notre maison. Des liens se créent directement avec l’enfant fragilisé qui nous fait confiance et s’ouvre à nous. Notre rôle est de lui offrir un environnement serein pour bien grandir. L’asbl AAFU nous téléphone, nous rend visite pour assurer le suivi et elle constitue le lien avec les parents d’origine. L’enfant est placé lorsque ces derniers rencontrent des difficultés plus ou moins passagères (santé, crise du couple, grande précarité, violence, extrême jeunesse). Le plus dur, c’est le moment du départ de notre foyer vers une autre famille d’accueil ou une institution. Les larmes coulent à chaque adieu. Nous nous attachons tellement à ces enfants affectueux... Je prépare toujours un bel album photos avec des informations sur les petites habitudes de l’enfant, que je mets dans sa valise. J’adore mon rôle de famille d’accueil: on reçoit 100.000 fois plus que ce qu’on donne! »
INFOS: www.familledaccueil.be
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