© FRÉDÉRIC RAEVENS

Renaud crée des cabanes magiques

« Dès 10 ans, je fabriquais des cabanes dans les arbres du jardin et ceux des voisins à l’aide de la caisse à outils de mon père menuisier », se souvient Renaud Demoustier, ébéniste formé en France. Au début de la crise sanitaire en 2020, ce restaurateur de villas classées et de meubles anciens a lancé son activité complémentaire pour façonner des cabanes en bois biscornues.

« Il y a quelques années, j’ai créé une cabane originale pour ma fille. Tous les passants s’arrêtaient pour la photographier! Avec le premier confinement, ma compagne m’a encouragé à poursuivre mon rêve d’enfant de fabriquer des cabanes. Une bonne idée puisqu’on se retrouvait tous coincés à domicile, avec un besoin d’évasion. Pour chaque projet, j’écoute d’abord longuement les désirs des clients pour, ensuite, laisser libre cours à ma créativité! Je leur montre juste un croquis puis je vais choisir du bois dans la région de Chimay. La cabane doit être la plus naturelle possible: du douglas pour la structure selon un agencement à la japonaise, du mélèze pour la toiture, de l’acacia pour la terrasse et, pour la rembarde, je récupère des branches d’arbres tombées avec le vent.

Je suis heureux de créer ce que, enfant, je ne parvenais pas à faire. » Renaud Demoustier

Chaque pièce est unique, une sorte d’oeuvre d’art qui amène de la féerie dans les jardins. J’ai notamment réalisé une cabane complètement décalée inspirée du conte « Alice au pays des merveilles », avec des petits coeurs: à part le sol, tout est de travers, la porte, les fenêtres, le toit, mais tout est fonctionnel évidemment. Pas moins de 250 h de travail mais cela m’a fort amusé! J’ai aussi confectionné une cabane, plus grande, avec un coin lecture à l’étage. J’adore voir l’émotion des clients! Mon prochain défi sera une maisonnette sur le thème de l’aviation avec, sans doute, une toiture en forme d’hélice ou d’aile. Aujourd’hui, je suis heureux de créer ce que je ne parvenais pas à faire, enfant, par manque de bagage technique. Et ce, toujours avec la bonne vieille caisse à outils de mon père! Je rêverais d’ouvrir une structure hôtelière de cabanes dans les arbres, réunies par des ponts en bois... »

Facebook: La Fabrique du Lutin

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