© getty images

7 réseaux sociaux passés au crible

Les réseaux sociaux sont aujourd’hui devenus une composante essentielle – si pas indispensable et indissociable – de nos sociétés. Photographie, communication, messagerie, monde professionnel... Ces plateformes sont nombreuses et touchent des publics variés. Tour d’horizon.

Facebook

Utilisateurs actifs en Belgique (audience publicitaire, AP): 6,9 millions*

À quoi ça sert? Vu son grand nombre d’utilisateurs (9 millions d’inscrits! ), il est possible d’y retrouver presque toutes ses (anciennes) connaissances, et d’échanger avec eux messages, vidéos, photos... Son succès permet aussi l’existence de milliers de pages et de groupes de discussion sur des thématiques très variées (histoire d’un village, hobby, collections, pathologies, scrabble en ligne...). Facebook est à la fois le réseau social le plus complet... mais aussi le plus dispersé.

À quoi faut-il faire attention? Rançon de son succès et de sa facilité d’utilisation, Facebook est le réseau social dans lequel se situent la majorité des arnaques, des faux profils et des fake news. Il convient donc d’être particulièrement prudent dans son utilisation et de se protéger en amont. C’est aussi le réseau dans lequel une information risque le plus d’échapper à votre contrôle: photos, commentaires, etc. Redoublez de prudence lorsque vous publiez quelque chose publiquement!

Instagram

Utilisateurs actifs en Belgique (AP): 4,5 millions*

À quoi ça sert? Instagram est une vitrine pour mettre en avant et partager ses passions, ses voyages, ses propres réalisations, des moments de vie... et inspirer d’autres utilisateurs. Pratiquement tout se passe via l’image, grâce à la publication de photos esthétiques, léchées et parfois très retravaillées. Le texte, lui, se limite souvent à la portion congrue. Les « stories », soit des contenus photo ou vidéo éphémères, qui ne restent à l’écran que quelques secondes et s’effacent automatiquement au bout de 24 h, y sont très populaires.

À quoi faut-il faire attention? Plus que tout autre réseau social, Instagram vise avant tout à se mettre en valeur: les publications ne reflètent pas la réalité mais une vision idéalisée de celle-ci. Cela peut s’avérer nuisible aux personnes les plus fragiles, qui pourraient trouver leur quotidien bien morne comparée à certains contenus publiés. Une étude britannique a conclu qu’Instagram était le réseau social le plus nocif au sentiment de bien-être.

LinkedIn

Utilisateurs actifs en Belgique (AP): 4,1 millions*

À quoi ça sert? Initialement, LinkedIn est un réseau social à vocation professionnelle, permettant de poster son CV en ligne, d’étoffer son réseau professionnel, de faire/recevoir des recommandations. Il s’est étoffé avec les années, ajoutant des options le rapprochant de Facebook. Le contenu y est généralement un peu plus qualitatif, permettant à des experts de faire des publications en rapport avec leur domaine de compétence (politique de soins de santé, économie...)

À quoi faut-il faire attention? L’augmentation du trafic sur LinkedIn a entraîné une hausse des faux profils et des tentatives d’usurpation d’identité, d’arnaque ou de désinformation. Prudence, donc, d’autant plus que le CV en ligne incite à laisser de nombreuses informations personnelles...

TikTok

Utilisateurs actifs en Belgique: près de 3 millions (estimation)

À quoi ça sert? Actuellement l’application la plus téléchargée au monde, TikTok est un réseau social à vocation créative, permettant de monter et de diffuser de très courtes vidéos – entre 3 et 60 secondes – souvent à caractère musical (play-back, chorégraphies...) ou humoristique. On y trouve aussi de nombreux défis. Le réseau social est ultra populaire chez les (pré-)ados et les jeunes adultes. Les 50+ y sont actuellement très peu représentés (si on excepte les politiciens, qui en ont immédiatement compris l’intérêt pour atteindre les plus jeunes).

À quoi faut-il faire attention? Il y a peu de chance que vous accrochiez à TikTok: le décalage générationnel risque d’être très important. C’est un monde d’ados avec sa musique, ses codes, ses figures médiatiques, même si les adultes commencent doucement à l’investir. Si vous avez des (petits-)enfants adeptes du réseau, il est n’est pas inutile d’y jeter un oeil. Ne serait-ce que pour ouvrir la discussion sur les risques de dérive (cyberharcèlement, chat privé, hypersexualisation des chorégraphies...).

Les 7 règles d’or

1. Aucune action n’est neutre sur les réseaux sociaux: réfléchissez toujours à la portée d’une publication ou d’un commentaire.

2. Ne publiez jamais publiquement des informations sensibles et ménagez-vous (si possible) un profil privé.

3. Évitez de publiez des photos sur lesquelles des enfants sont visibles. Si vous désirez néanmoins le faire, faites-le via votre profil privé.

4. Ne cliquez jamais sur un lien qui vous est envoyé si vous en ignorez le contenu, surtout s’il est envoyé par une personne inconnue.

5. Ne vous loggez jamais sur un site via un réseau social (« se connecter avec... »): cela multiplie les risques de piratage. Inscrivez-vous par email.

6. Prévoyez une adresse e-mail spécifique, servant à vous inscrire sur les réseaux et à les gérer (« boîte poubelle »). Prévoyez un mot de passe différent pour chaque réseau social.

7. N’acceptez comme amis que des personnes que vous connaissez réellement.

Pinterest

Utilisateurs actifs en Belgique (AP): 2,95 millions (dont 77,6% de femmes)*

À quoi ça sert? Pinterest est une très bonne source d’inspiration pour des projets artistiques, des idées d’aménagement, de bricolage, de looks vestimentaires... Le réseau permet d’épingler (to pin, en anglais) des images trouvées sur le net ou sur Pinterest lui-même, et de les réunir en tableaux par thématiques. Idéal pour comparer ou se faire une bonne vue d’ensemble! Il est possible de cliquer sur une photo pour être redirigé sur le site d’où elle provient (magasin de vêtement, blog de déco...).

À quoi faut-il faire attention? Pinterest n’est clairement pas le réseau social le plus problématique, même si un minimum de prudence est toujours recommandé, notamment dans le partage de données à caractère privé. D’autant plus qu’ici, il est impossible de limiter la visibilité des données renseignées sur votre profil ou des photos que vous épinglez: ceux-ci sont publics et accessibles même aux personnes qui ne font pas partie de vos contacts.

Twitter

Utilisateurs actifs en Belgique (AP): 1,02 millions (dont 74,7% d’hommes)*

À quoi ça sert? Twitter donne la possibilité d’échanger avec des utilisateurs du monde entier, via des messages limités à 280 caractères. Il permet de faire de nouvelles connaissances réunies autour d’un même centre d’intérêt, de plaisanter, d’initier de longs débats, de relayer des propos, voire d’interpeler directement des personnalités publiques, très présentes sur le réseau. Tout comme LinkedIn, on peut y trouver des thématiques de niches très intéressantes.

À quoi faut-il faire attention? Cette plateforme est l’une des plus difficiles à maîtriser... Twitter est non seulement très chronophage, puisque les discussions ne s’arrêtent jamais, mais c’est aussi le réseau social à la réputation la plus sulfureuse, une source constante de polémiques et de fake news. Un message maladroit ou courroucé peut rapidement être mal interprété et relayé, donnant lieu à des torrents d’insultes ou du cyber-harcèlement.

Twitch

Utilisateurs actifs en Belgique: plus d’un million (estimation)

À quoi ça sert? Twitch est une plateforme vidéo destinée à diffuser des contenus en direct (« streams »), dans lequel des « streamers » affichent du contenu et se filment via webcam pour échanger avec leur communauté. Initialement cantonnés aux jeux vidéo, qui restent très présents, les streamers abordent désormais des sujets bien plus variés: débats politiques et d’actualité, discussions à bâtons rompus... La notion de direct est ici capitale, puisque les spectateurs peuvent interagir directement avec le streamer, via une messagerie instantanée.

À quoi faut-il faire attention? Tout comme Tiktok, Twitch regroupe un public majoritairement adolescent ou jeune adulte: il existe donc un fossé générationnel au niveau des références culturelles et le réseau social a ses codes bien à lui. Par ailleurs, le réseau s’avère très chronophage: un stream dure souvent plusieurs heures.

*Sources: Digital 2021, Kepios, Wer Are social et Hootsuite.

Contenu partenaire