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Bientôt un accompagnement gratuit pour les personnes atteintes de burnout

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

Le gouvernement fédéral intensifie la lutte contre les maladies de longue durée. Les personnes présentant les premiers signes d’épuisement professionnel (burn-out) bénéficieront de conseils gratuits. Une législation visant à prévenir les troubles musculo-squelettiques, à cause desquels 200.000 travailleurs et indépendants sont absents du travail depuis plus d’un an, devrait en outre être bientôt votée, selon le Tijd et L’Echo.

En Belgique, un demi-million de travailleurs et d’indépendants sont restés à la maison pendant plus d’un an pour cause de maladie. Un tiers des cas concerne des personnes souffrant de lésions dorsales et musculaires. Dans un autre tiers des cas, il s’agit de troubles psychosociaux, dont le burn-out.

Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), débloque 6 millions d’euros pour mettre en place un accompagnement pour les personnes présentant des symptômes précoces d’épuisement professionnel. L’objectif est d’aider jusqu’à 1.650 personnes par an à éviter de sombrer dans le burn-out.

Comment ça marche?

« La participation à ce trajet est confidentielle et entièrement gratuite. Ce trajet traite tant la dimension organisationnelle (manque de soutien hiérarchique, reconnaissance) que les composantes individuelles (stress, surmenage) du burn-out », peut-on lire dans le communiqué. Les personnes en question seront ainsi relayées vers des professionnels de la santé, comme des médecins, des psychologues cliniciens, des psychologues du travail, des kinésithérapeutes et des conseillers en prévention.

Maux de dos au travail

Parallèlement, le ministre fédéral du Travail, Pierre-Yves Dermagne (PS), a élaboré un arrêté royal qui place le risque de lésions musculaires et dorsales en entreprise au même niveau que l’exposition aux substances cancérigènes ou les risques psychosociaux. Cela devrait amener les entreprises, les services de prévention et les médecins du travail à prendre le problème plus au sérieux. 

Les interlocuteurs sociaux, réunis au sein du Conseil supérieur de la prévention et de la protection au travail, viennent de rendre un avis unanimement favorable. Le projet d’arrêté royal doit encore faire l’objet d’un avis du Conseil d’État.

Cela ferait de la Belgique le premier pays européen à disposer d’une législation sur le bien-être au travail spécifiquement axée sur ce risque pour la santé.

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