Démasquez le sel caché
Pour mieux éviter les excès, autant savoir où il se cache...
Contenu :
– Sel sous surveillance
– Où se cache-t-il ?
– Faites jouer épices et condiments!
Foncièrement mauvais, le sel ? Pas du tout ! Il est même nécessaire : nos besoins physiologiques sont d’environ 3g/jour. Par contre, trop de sel nuit à la santé.
Sel sous surveillance
Comment savoir quelle quantité de sel nous avalons ? Tout d’abord, l’affichage de la teneur en sel d’un produit n’est pas obligatoire. Au mieux, seule la quantité de sodium (l’un des deux composants du sel de table) est indiquée. Il faut la multiplier par 2,5 pour avoir l’équivalent en sel.
D’autre part, l’industrie agro-alimentaire n’est pas pressée de diminuer le sel dans ses produits pour deux raisons : il retient l’eau, ce qui alourdit un produit souvent vendu... au poids ! Ensuite, manger salé donne soif. En France, le chercheur Pierre Méneton avait déclaré, en 2001, que diminuer de 3 grammes la consommation quotidienne de sel représenterait un manque à gagner d’environ 6 milliards d’euros pour l’industrie agro-alimentaire...
Où se cache-t-il ?
» Il y a du sel dans tout » affirme Mercedes Vignioble, diététicienne aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
· le pain : sa teneur en sel, réglementée en Belgique, à 1,2g/100g, ne serait pas toujours respectée. Deux tranches de pain de 40 grammes chacune apportent déjà près d’un gramme de sel... Ce qui n’empêche pas le pain d’être un bon aliment pour notre santé...
- les céréales de petit déjeuner : derrière le sucre, le sel ! Une enquête de Test Santé parue en 2005 indiquait une teneur moyenne de 1,82g de sel pour 100g de céréales.
- les viandes et les charcuteries : Que de sel ! Jusqu’à 6g/100g pour certains jambons fumés... Et avec 2 à 3 g/100g pour le saucisson, attention aux rondelles grignotées sans à l’apéritif...
- les fromages : ils contiennent en moyenne 1,5g à 2,5g de sel pour 100g. Le roquefort et la feta sont particulièrement salés. Par contre, il y a des fromages pauvres en sel : ricotta, chèvre frais, mozzarella, gruyère, comté, camembert, fromages d’abbaye.
- les soupes : en carton, surgelées ou déshydratées, elles ont souvent plus de goût que la soupe maison, car elles sont très salées...
- les conserves : les haricots verts en conserve, par exemple, sont salés. Optez plutôt pour des haricots surgelés.
- les plats préparés, frais ou surgelés : Envie d’épinards surgelés ? Prenez-les au naturel, mais pas » à la crème « . Pizzas, quiches, sandwichs... Gare au sel !
- les bouillons en cube, les sauces et mélanges d’épices : Le ketchup et la moutarde sont très salés mais les quantités consommées étant infimes, vous pouvez les laisser sur la table.
- les eaux : Certaines eaux sont riches en sodium : l’eau de Vichy apporte 0,3 g de sel/100ml. Comment trouver une eau pauvre en sel ? Choisissez-en une convenant pour les nourrissons !
Faites jouer épices et condiments!
Le mode de cuisson des aliments joue sur leur goût. » Si vous les faites cuire à l’eau, explique Mercedes Vignioble, vous perdrez une grande partie des arômes naturels. Alors qu’en les cuisinant en ajoutant épices et condiments, vous en oublierez d’y mettre du sel ! «
- pour les viandes grillées : utilisez citron, poivre, herbes de Provence, persil, thym,...
- pour les viandes braisées ou rôties : ajoutez oignon, échalote, bouquet garni, poivre, ciboulette,...
- pour les poissons rôtis : fines herbes, poivre, à la ciboulette, champignons frais, tomates fraîches...
- pour les légumes : préparez une vinaigrette sans sel : jus de citron, vinaigre à l’estragon, l’ail, ...
- pour le riz et les pâtes : une pincée de cassonade ! Ou paprika, safran, oignons, ail...
Tout ceci est une simple question d’habitude ! Si vous diminuez progressivement votre consommation de sel, votre palais se contentera bientôt de ce que vous lui proposez !r
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