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Fin des suppléments à tout-va pour les scanners

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

Les hôpitaux ne pourront plus demander de suppléments d’honoraires pour des IRM ou des scanners effectués pendant les heures de bureau, ni pour des scanners urgents, annonce le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke. Ce dernier estime qu’il s’agit là d’un pas en avant vers un service de soins accessible financièrement.

Toute personne se rendant dans un hôpital belge pour y passer un scanner ou une IRM payait bien souvent des suppléments d’honoraires. Désormais, chaque hôpital belge devra garantir qu’il dispose d’une capacité suffisante pour effectuer une IRM ou un CT-scan (ou un PET-scan) aux tarifs officiels et ce, et dans le délai scientifiquement recommandé en fonction de la pathologie, précise le ministre.

Ce dernier a également avancé une proposition pour augmenter le nombre d’appareils IRM en Belgique car la surconsommation de CT-scans appelle une évolution vers une utilisation plus fréquente des scanners IRM. Le Conseil fédéral des établissements hospitaliers (CFEH) doit encore rendre son avis sur le sujet. « Ce qui ne signifie pas pour autant que la capacité actuelle est insuffisante pour effectuer les examens des patients en respectant les tarifs de la convention », souligne Frank Vandenbroucke

Plus de suppléments, sauf...

Sont concernés, en première ligne, les scanners urgents, comme ceux effectués pour l’examen d’un kyste jugé inquiétant. Aucun supplément ne pourra non plus être réclamé pour d’autres scanners effectués en heures pleines.

Par contre, pour une IRM ou un CT-scan non prescrit comme urgent et qui a lieu en dehors des heures de bureau (du lundi au vendredi entre 18 heures et 8 heures), les jours fériés ou le week-end, l’hôpital peut encore facturer un supplément, mais à des conditions strictes: le patient doit avoir été informé au préalable des conséquences financières et il doit toujours donner son consentement explicite par écrit et avant l’examen.

Toutes ces règles s’appliquent aux patients qui ne sont pas hospitalisés.

« Pour un scanner ou une IRM, tu dois aller à l’hôpital. Les gens n’ont pas le choix. C’est pourquoi le seuil financier de chaque hôpital doit être le plus bas possible afin que chacun puisse prétendre à des soins corrects quand cela s’avère nécessaire », explique le ministre socialiste.

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