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La prise de compléments alimentaires à base de plantes doit être mieux encadrée

L’organisation de défense des consommateurs Testachats dénonce mercredi une « banalisation » des compléments alimentaires à base de plantes, dont l’efficacité, la sécurité et l’absence d’effets secondaires ne doivent avoir été démontrés avant leur commercialisation, et demande un meilleur encadrement de ceux-ci.

« Contrairement aux médicaments classiques à base de plantes, les compléments alimentaires peuvent être commercialisés sans avoir démontré aucune preuve de leur efficacité », rappelle dans un communiqué Testachats, qui souligne aussi que la qualité et la sécurité de ces compléments alimentaires « sont également beaucoup moins contrôlées que pour les médicaments. »

En outre, met en garde Testachats, les compléments alimentaires à base de plantes peuvent avoir une influence sur l’effet des médicaments: ils peuvent en augmenter ou en diminuer l’effet, ou entraîner des effets secondaires. Par exemple, l’association du millepertuis et de la pilule est contre-indiquée, car cette plante diminue l’efficacité des pilules contraceptives. Or, tous les vendeurs n’en ont pas forcément conscience.

Lors d’une enquête, Testachats a découvert que seuls sept magasins de produits naturels, herboristeries et drogueries sur 20 connaissaient l’info. L’organisation a également analysé les mentions présentes sur 30 sites de vente en ligne. Pour seulement 16% des préparations en vente libre contenant du millepertuis et à usage oral, il était explicitement mentionné l’interaction entre le millepertuis et la pilule contraceptive.

Pour Testachats, tout cela démontre que le marché des compléments alimentaires « n’est pas suffisamment régulé ». « À l’image des médicaments, ceux-ci ne sont pas des bonbons, et nous demandons un encadrement plus strict en termes de preuve d’efficacité, de sécurité et de qualité, et des contrôles bien plus rigoureux de la part de nos autorités. En tout état de cause, nous recommandons aux consommateurs et consommatrices de ne consommer des compléments alimentaires qu’après avoir consulté leur médecin généraliste », conclut Julie Frère, porte-parole de Testachats.

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