Laisser la croûte sur un bobo: mauvaise idée?
De nombreuses personnes pensent qu’une croûte apparue sur une blessure favorise la cicatrisation. Dans les faits, pourtant, celle-ci dessèche la plaie et ralentit la guérison...
Pour la plupart des gens, une croûte sur une plaie agit comme un petit bouclier, permettant à la peau de cicatriser en-dessous, protégée des agressions extérieures. Dès lors, même si elle nous gratouille ou que l’envie de la retirer nous titille, nous avons tendance à la laisser, pensant qu’elle rendra la guérison plus rapide.
Or, contrairement à ce qu’on pourrait penser, une croûte ne favorise absolument pas la cicatrisation. Pire : elle accroît les risques d’infection, limite la mobilité (la peau n’est plus aussi souple et ne peut plus s’étirer) et augmente la probabilité de voir apparaître une cicatrice. De plus, une croûte dessèche la peau et rend plus difficile la formation de nouveaux tissus. Raison pour laquelle la cicatrisation en milieu humide est davantage employée.
Pas de pansement mouillé à l’eau !
Concrètement, la cicatrisation en milieu humide vise à recouvrir la plaie – préalablement désinfectée et nettoyée – au moyen d’un gel (lui-même recouvert d’un bandage stérile) ou d’un pansement hydroactif. Le tout doit être régulièrement renouvelé, au minimum une fois par jour, ce qui maintient un milieu aqueux et stérile autour de la blessure. Au final, la guérison serait jusqu’à 40% plus rapide, le risque de conserver une cicatrice étant pour sa part limité.
Pour savoir quel produit utiliser, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou pharmacien ! Evitez par contre de simplement mouiller un pansement traditionnel à l’eau : vous risquez alors de faire pire que mieux, en créant un milieu humide qui pourrait favoriser le développement de bactéries... et les risques de surinfection.
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