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Laver les préjugés contre l’épilepsie

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

Cette affection neurologique et chronique touche environ 80.000 personnes en Belgique et revêt des formes variables, mais reste une source de stigmatisation, révèle la Ligue francophone belge contre l’épilepsie.

Il n’existe pas un mais plus de 30 types d’épilepsie. La maladie se caractérise par des crises soudaines et récurrentes qui prennent des formes variables: absences, confusion, gestes automatiques (comme mâchonner, déglutir ou chipoter ses vêtements). Dans sa manifestation la plus spectaculaire, elle entraîne une brusque perte de connaissance et des tremblements incontrôlés. En général, ces crises ne durent que quelques minutes mais leur caractère imprévisible et la méconnaissance du phénomène nourrissent des préjugés parfois lourds à porter au travail ou dans sa vie sociale.

Différentes causes

L’Organisation mondiale de la santé estime que jusqu’à 70% des personnes atteintes d’épilepsie pourraient ne plus avoir de crises grâce à une utilisation appropriée des médicaments antiépileptiques. En outre, un quart des cas d’épilepsie pourraient être évités, calcule l’OMS. L’épilepsie peut en effet résulter, entre autres, d’une lésion cérébrale périnatale (manque d’oxygène du bébé ou faible poids à la naissance) ou d’un traumatisme crânien sévère (après un accident de la route, par exemple). Dans les régions tropicales, les infections du système nerveux central (malaria, neurocysticercose...) sont des causes courantes d’épilepsie. L’épilepsie peut aussi être liée à une prédisposition génétique. On parle alors d’épilepsies idiopathiques. Cela n’implique pas que la maladie soit héréditaire. Dans un certain nombre de cas, la cause de l’épilepsie reste inconnue.

Que faire en cas de crise?

Quand on assiste à une crise d’une personne dont l’épilepsie est connue, il n’y a, habituellement, pas lieu d’appeler les secours. La grande majorité des crises s’arrêtent spontanément, en moins de 3 minutes.

Lors d’une crise sans convulsions, le risque d’accident, de blessure ou de complication respiratoire est faible. Certaines crises passent même inaperçues. Le mieux à faire, c’est de rester auprès de la personne et la surveiller, la calmer.

Lors d’une crise avec convulsions, le risque de chute ou d’accident est plus important. Dans ce cas-là, on laisse la crise suivre son cours, on met la personne en sécurité, et on vérifie qu’elle n’est pas blessée.

Quand appeler l’ambulance – le 112 ?

  • Quand les convulsions durent plus de 5 minutes.
  • Quand la personne est blessée, a vomi, ou si elle présente des maux de tête très intenses après la crise.
  • Quand une 2ème crise survient avant que la personne n’ait repris connaissance.
  • Quand la période de confusion qui suit la crise persiste plus d’une heure.
  • Quand la crise est survenue dans l’eau : l’ingurgitation d’eau peut provoquer des problèmes cardiaques et respiratoires.

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