Près de 80% des seniors sont touchés par au moins une pathologie chronique
Les troubles chroniques semblent de plus en plus répandus, selon une étude de la Mutualité chrétienne. L’institution appelle à se préparer au mieux afin de garantir un vieillissement de qualité alors que le nombre de personnes âgées va augmenter de manière significative ces prochaines années.
D’après des prévisions du Bureau fédéral du Plan, la proportion de plus de 65 ans en Belgique va augmenter d’un tiers, passant de 19,6% en 2022 à 25,1% en 2050. Avec l’allongement de l’espérance de vie, le nombre de personnes de plus de 80 ans va quant à lui doubler à 1,2 million d’octogénaires et plus d’ici 2050. « Le vieillissement de la population est donc un enjeu social et de santé considérable », souligne la Mutualité chrétienne (MC). Le recours aux soins ne fera en effet que croître, mettant le système de soins de santé encore davantage sous pression.
Affections cardiovasculaires
La dernière étude de la MC, réalisée entre 2016 et 2022 auprès de plus d’un million de ses membres âgés de plus de 65 ans, ne dit pas le contraire. Quatre séniors sur cinq sont touchés par au moins une pathologie chronique parmi une liste de 22 pathologies qui ont été identifiées sur la base de la consommation de médicaments ou du recours à des prestations de soins de santé spécifiques.
En 2022, les affections cardiovasculaires étaient le problème de santé le plus fréquent chez les 65+. Ils étaient 68,4% à prendre des antihypertenseurs ou des médicaments pour une thérapie cardiaque. Les thromboses arrivent en deuxième position, avec plus de 41,2% des séniors qui prennent des médicaments anticoagulants. Viennent ensuite le diabète (18%), les pathologies mentales (13,2%), la broncho-pneumopathie chronique obstructive (9,8%), les affections de la thyroïde (9,2%) et le cancer (4,4%).
En moyenne, le risque de décès en cours d’année pour les 65+ est de 3,7%. Mais il monte à 12% chez les 85+. L’étude met par ailleurs en évidence des inégalités sociales, puisque le pourcentage de décès chez les ainés bénéficiant de l’intervention majorée (6,6%) est deux fois plus important pour la population non BIM.
Un départ doux
En marge de cette étude et face au constat que tout le monde ne vieillira pas en bonne santé, le président de l’Alliance nationale des mutualités chrétiennes, Luc Van Gorp, a ouvert lundi un débat sensible sur la fin de vie, plaidant pour une « approche radicalement différente ». Alors que des règles strictes d’euthanasie existent pour les personnes qui souffrent de manière insupportable, il estime qu’il devrait y avoir une alternative, « plus douce », pour les personnes qui en ont assez de vivre. Une sortie qui n’a pas manqué de faire réagir le monde politique.
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