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Rendez-vous médical: vers un nouveau modèle de rémunération des médecins

Les cabinets de médecins généralistes pourront bientôt opter pour un nouveau modèle de financement. Dans ce modèle, les médecins généralistes percevront relativement moins d’honoraires. La part de la rémunération par patient sera quant à elle augmentée.

Concerté avec le secteur, ce nouveau modèle doit aider à faire face à l’augmentation de patients chroniques sous l’effet du vieillissement de la population, tout en permettant aux médecins de traiter un plus grand nombre patients par médecin par la délégation d’un certain nombre de tâches.

Il doit aussi offrir un modèle de financement permettant, selon le ministre, de mieux prendre en compte la disponibilité du médecin, la coopération intradisciplinaire et interdisciplinaire, la continuité des soins, la qualité, la prévention, la gestion de population et l’autonomisation.

Les médecins généralistes pourront adopter le nouveau système sur base volontaire. L’appel à candidatures sera lancé du 31 octobre au 30 novembre prochain.

Un nouveau régime

Le nouveau régime se situera entre les deux modèles de financement existants, à savoir:

  • d’une part, le modèle de financement à la prestation : dans lequel le médecin généraliste peut facturer des honoraires pour chaque contact avec un patient;
  • et d’autre part le modèle forfaitaire : dans lequel le médecin reçoit un montant fixe par patient, qui sert à rémunérer les soins pour ce patient, quel que soit le nombre de prestations.

Le généraliste y sera premièrement rémunéré par un « montant à la capitation » pour chaque patient avec qui il a une relation de traitement régulière. Deuxièmement, il recevra un montant par consultation, par visite à domicile, par prestation technique... Et troisièmement, il sera soutenu au moyen d’un financement par primes.

« Grâce au financement à la capitation, le revenu du médecin devient plus stable » explique M. Vandenbroucke. « Ce financement lui donne plus de possibilités de déléguer des tâches, de bien organiser le cabinet, de veiller à un suivi intermédiaire du patient, d’être disponible pour des conseils par téléphone et pour la concertation multidisciplinaire, de soutenir le personnel du cabinet, de collaborer avec d’autres prestataires de soins, de consacrer du temps à des problèmes plus complexes de certains patients ».

Revoir la distribution des revenus

Ainsi, dans le système de financement à la prestation, 77 % des revenus du médecin généraliste proviennent aujourd’hui de la facturation des consultations, visites et examens techniques, 17 % proviennent du dossier médical global (un montant fixe que le médecin reçoit pour le suivi de son patient) et 7 % d’autres rémunérations.

Dans le nouveau modèle, le rapport entre le financement à la prestation et le financement à la capitation est équilibré de manière à ce que les deux systèmes fournissent 40 à 45 % des revenus, assure le ministre. En outre, un troisième pilier de financement est prévu, à savoir le financement par prime pour le cabinet, qui est budgétisé à hauteur d’environ 20 à 10 % des revenus.

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