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Les printemps froids et humides ont eu raison des chenilles processionnaires en Belgique

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

Les mois de printemps froids et humides successifs de ces dernières années ont conduit à une réduction drastique des populations de chenilles processionnaires en Belgique et le printemps actuel ne devrait pas échapper à la tendance, selon la province d’Anvers qui étudie la propagation de l’insecte. Leur nombre est même si faible que l’enquête en est compromise.

Il y a quelques années encore, la chenille processionnaire du chêne constituait une nuisance croissante dans nos régions. L’espèce, indigène mais dotée de poils urticants, était combattue car son contact pouvait entraîner des problèmes de santé.

Depuis 2021 cependant, les chercheurs de la province d’Anvers, où la chenille processionnaire du chêne est la plus répandue, dénombrent de moins en moins de spécimens au fil des ans. « L’an dernier, nous avons trouvé très peu de nids », explique l’experte provinciale Kathleen Verstraete. « Les chenilles n’étaient présentes que localement et il s’agissait généralement de petits nids, pas plus gros qu’une balle de tennis. Seules Turnhout, Westerlo et Lille comptaient plus de dix arbres par mètre carré avec des chenilles. »

L’explication du phénomène réside peut-être dans le temps froid et humide du printemps: les chênes fleurissent alors plus tard, ce qui entraîne une diminution de la nourriture disponible pour la chenille processionnaire. Un automne humide rend également plus difficile la ponte des papillons de cette espèce. La même tendance peut être observée dans d’autres pays européens, note l’experte.

Les insectes sont désormais si peu nombreux que les chercheurs demandent aux communes de les épargner et d’en informer la province afin qu’elle puisse venir les collecter à des fins de recherche. Les scientifiques s’attendent en effet à ce que l’espèce se rétablisse un jour, ce qui nécessite des recherches continues, par exemple en matière de pesticides biologiques, expliquent les autorités provinciales.

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