
Travailler après 65 ans? Les nouveaux secteurs des flexi-jobs attirent les pensionnés

Un an après l’extension des flexi-jobs à de nouveaux secteurs, le dispositif séduit toujours plus de travailleurs, en particulier les pensionnés. Parmi eux, les plus de 65 ans sont un quart de plus à occuper un flexi-job qu’il y a un an. Cette formule rencontre un franc succès dans les pompes funèbres et la logistique.
Depuis que le gouvernement a étendu le régime des flexi-jobs, il est désormais possible d’exercer un petit boulot dans d’autres secteurs que l’horeca ou la distribution, notamment dans les pompes funèbres et la logistique. Selon une analyse menée par Acerta auprès de plus de 20.000 entreprises belges, l’élargissement du champ d’application des flexi-jobs à ces deux secteurs est particulièrement bien accueilli.
Dans les pompes funèbres, plus d’un quart des collaborateurs (26,1%) travaillent aujourd’hui sous ce statut. Dans le transport et la logistique, un salarié sur 12 (8,4%) occupe un flexi-job. L’intérêt des entreprises est manifeste, et les travailleurs plus âgés sont nombreux à y voir une opportunité.
Une hausse marquée chez les 65 ans et plus
La tendance la plus frappante concerne les travailleurs âgés. Aujourd’hui, un flexi-job sur cinq est occupé par une personne de 65 ans et plus, soit une augmentation de 27% en un an. Chez les 55-64 ans, la hausse atteint 12%.
Si les 25-34 ans restent le groupe le plus représenté (27,9% des flexi-jobs), l’attrait des seniors pour ce dispositif ne cesse de croître. Une flexibilité appréciée, qui permet de compléter ses revenus, de rester actif et d’exercer une activité différente après la pension.
Un cadre en évolution
Le système des flexi-jobs est en constante adaptation. Depuis janvier 2025, un plafond de revenus s’applique aux pensionnés ayant pris leur retraite anticipée avant 66 ans et n’ayant pas encore 45 ans de carrière.
Pour Amandine Boseret, experte juridique chez Acerta, cette évolution pourrait modifier les choix des travailleurs concernés: « Une pension plus tardive freinera-t-elle l’enthousiasme pour les flexi-jobs? Pour l’instant, nous constatons que les pensionnés en perçoivent surtout les avantages, tant financiers que substantiels. En effet, un flexi-job permet de faire quelque chose de complètement différent, parallèlement à l’emploi fixe ou après la pension. Pour le marché du travail, les flexi-jobs permettent d’absorber les pics et les creux. Pour l’instant, les chiffres indiquent que les deux parties apprécient le système. »
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