Jersey : une perle couleur d’émeraude
Grâce au Gulf Stream, l’île de Jersey, sur la côte normande, bénéficie d’un climat particulièrement agréable.
Saint-Hélier, notre point de chute, est l’une des rares capitales qui dégagent encore une véritable impression de quiétude, même si un quart de la population travaille dans le secteur bancaire.Ce qui n’empêche pas l’île de proposer des activités moins sérieuses...
Au Maritime Museum, un musée interactif, on peut découvrir un exemplaire géant du fameux fischerman jersey, le célèbre tricot de pêcheur confectionné ici depuis le XVIe siècle. Mais il fait trop beau pour rester à l’intérieur. Nous partons à la découverte de Rozel Bay, une de ces merveilleuses petites baies qui se sont formées tout autour de l’île. Nous aurions tout aussi bien pu choisir Bonne Nuit Bay ou Bouley Bay... Le décor est idyllique : une dizaine de petites maisons accrochées à la falaise inspirent le calme et la sérénité. En bas, sur la plage, quelques chars à voile évoluent grâcieusement...
Une forte influence française
A Jersey, beaucoup de noms de lieu se déclinent en français. En effet, pendant des siècles, les Français et les Anglais se sont disputés l’île. De nombreux châteaux forts construits le long des côtes témoignent de ce passé agité. Le Mont Orgueil Castle, qui surplombe le pittoresque petit port de Gorey compte parmi les plus anciens et les plus impressionnants. Il a été construit au XIIIe siècle, lorsque les Anglais ont perdu la Normandie.
» C’est pour cela que tant de rues portent des noms français « , raconte Remy, notre guide. Tout autour de l’île on trouve aussi de nombreux parcs à huîtres parce qu’il y a bien longtemps, ces mollusques de luxe étaient un plat de pauvre !
Ceinturé par l’océan
Sur l’île de Jersey la différence entre marée basse et marée haute est particulièrement marquée, jusqu’à deux milles à certains endroits. Cette particularité permet d’effectuer de magnifiques promenades à pied jusqu’ à la Seymour Tower, une tour d’observation érigée en 1782 par les Anglais pour mieux surveiller les activités des Français. » Beaucoup de gens passent la nuit dans la tour, précise Remy. Ils emportent alors leur pique-nique et des boissons. D’autres emportent également leur matériel de pêche qu’ils utilisent lorsqu’ils sont encerclés par l’océan. Ils doivent ensuite attendre le reflux du lendemain pour regagner l’île. «
Espèces menacées protégées
A l’entrée du Durrell wildlive conservation trust, nous sommes accueillis par un dodo sculpté dans la pierre. Le dodo ou dronte, un oiseau aquatique aujourd’hui disparu, ressemble à une grosse dinde. Il symbolise l’activité du centre, créé il y a plus d’un demi-siècle par le célèbre Gerald Durrell, biologiste, auteur et présentateur d’émissions naturalistes à la radio et à la télévision.
Ce centre se consacre à la sauvegarde d’espèces menacées de disparition dont la reproduction est assistée à l’aide de couveuses. C’est l’une des grandes attractions de l’île. On y rencontre aussi Wolfgang, un ours des Andes âgé de trente ans, aux côtés de divers animaux exotiques comme le caïman, l’iguane ou l’orang-outang.
A Saint-Aubin, nous poursuivons notre découverte à bicyclette. Nous nous rendons à la Jersey Lavender Farm, où on peut acheter toutes sortes de produits à base de lavande. Nous pédalons ensuite vers Mont Gras d’Eau et jusqu’à St.-Brelades Bay, l’endroit rêvé pour déguster un délicieux plat de poisson arrosé d’un petit vin frais dans un des nombreux bars et restaurants.
Au bout de la baie, nous découvrons la Fischermen’s Chapel, une superbe petite chapelle entourée de tombes décorées de croix celtiques. Plus loin, à La Corbière, se dresse un impressionnant phare blanc dressé sur un rocher battu par l’océan démonté. Majestueux, il est le fier témoin d’un passé historique qui n’est pas près de s’effacer.
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