© Maxime Delvaux

L’Art nouveau se dévoile dans une exposition consacrée à Horta

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

Au-delà de l’arabesque, motif floral phare de l’Art Nouveau, qu’est-ce qui animait et que reste-t-il de l’œuvre du célèbre architecte du Palais des Beaux-Arts? C’est à cette question que prétend répondre l’exposition « Victor Horta et la grammaire de l’Art Nouveau », proposée du 18 octobre au 14 janvier à Bozar, en plein cœur de Bruxelles. Le parcours serpente entre neuf salles pour comprendre le travail mais également la sociologie et l’entourage économique de l’artiste.

L’espace d’exposition, lové dans la galerie du premier étage, dialogue entre passé et présent: Victor Horta avait conçu ces salles pour des présentations de photographies. Et de photos il est bien question, notamment via l’œil de Maxime Delvaux, qui jette un regard contemporain sur les créations Art nouveau de Victor Horta. Ses clichés répondent aux plans, modèles en plâtre, nuancier de pierres de granit et autres objets, parfois inédits, de l’architecte.

Chacune des neuf salles s’articule ainsi autour d’un verbe et d’un édifice. Le circuit débute avec l’Hôtel Tassel (1893) pour « inventer » l’Art Nouveau et chemine entre l’atelier de l’architecte situé rue Américaine (« concevoir »), la Maison Vinck – où les idées de Horta « rencontrent » les exigences du commanditaire pour aboutir à une maison-portrait -, puis l’Hôtel Aubecq, « construit » en 1900 (mais démoli 50 ans plus tard). La mezzanine dédiée aux magasins Waucquez « ouvre » ensuite l’espace à la lumière naturelle et dévoile le jeu entre intérieur et extérieur auquel s’adonna l’artiste, en dessinant par exemple des lampadaires dans ses couloirs et des jardins d’hiver dans ses maisons.

BELGA PHOTO MORGANE BERGER

Une renommée internationale

La visite se poursuit sur un panorama de la Maison du peuple, sous toutes ses coutures et mise à nu lors de sa démolition en 1965. « Contre toute attente, c’est sa destruction qui a permis aux architectes de comprendre comment l’édifice tenait debout », note le commissaire de l’exposition et conservateur du Musée Horta, Benjamin Zurstrassen.

C’est d’ailleurs grâce à Ernest Solvay, qui se porta garant du prêt contracté par le Parti ouvrier belge pour édifier la Maison du peuple, que le projet « prospéra ». Tout comme le carnet de commandes de Victor Horta.

La huitième salle entend susciter le débat, avec l’hôtel particulier d’Edmond Van Eetvelde, administrateur du Congo sous Léopold II. Enfin, l’exposition se conclut sur la postérité internationale de l’architecte, qui « inspira » notamment l’artisan des entrées du métro parisien Hector Guimard.

L’exposition, trilingue français-néerlandais-anglais, propose par ailleurs aux plus jeunes de s’emparer du dépliant « Monsieur Artono » pour découvrir et s’approprier « la grammaire » de Victor Horta.

Contenu partenaire