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Petit guide pour acheter vintage sans (fashion) faux pas

Lise Leuven Journaliste

Les vêtements vintage, c’est tendance. C’est durable, c’est amusant. C’est un exercice créatif qui vous permet d’avoir un look unique et de porter sur vous un petit supplément d’âme.

Amusant, oui, mais acheter vintage, c’est un exercice moins facile qu’il n’y paraît. Où trouver des pièces vintage? Dans les magasins de seconde main, les brocantes, sur les sites spécialisés... Poussée par la tendance, l’offre se développe. Elle serait plutôt trop abondante, et vous devrez séparer le bon grain de l’ivraie. Dans votre chasse, n’oubliez pas votre propre garde-robe et ce que vous avez remisé au grenier. Les foulards de votre maman, ses gros bijoux années 70, les sacs en croco de votre grand-mère, vos propres tops à paillettes des années disco... Autant de trésors qui pourront venir conférer un élément de surprise à vos looks actuels. Choisissez donc des pièces qui peuvent s’intégrer à votre style, dont la couleur vous plaît, dont la coupe vous sied. Bref, qui vous mettent en valeur.

L’objectif n’est pas de viser le total look qui est, lui, très périlleux. S’il donne irrémédiablement un coup de vieux, il donne aussi l’impression qu’on vient de se faire téléporter dans l’espace temps. A éviter, donc. Il n’y a de toute manière pas de meilleur conseil en mode que de mélanger les styles. Un jean avec un top à paillettes. Une robe de soirée avec des baskets. Un ensemble 2023 avec un foulard à imprimés psychédéliques des années 60. Les accessoires sont plus faciles à intégrer.

Le meilleur conseil en matière de mode? Mélanger les styles!

Se forger une culture Forgez-vous une culture vintage en suivant les passionnés sur Pinterest, Instagram, etc. On trouve aussi un bon nombre de livres et sites dédiés au vintage, généralistes ou spécialisés, qui vous éviteront les mauvais achats. Si vous êtes passionné(e) de sacs, par ex, vous devez connaître les caractéristiques principales des différentes époques.

Et savoir que certains détails indiquent la qualité. A éviter: les anses, bandoulières, tirettes en cuir collés et non cousues, les coutures irrégulières, le cuir sec, la rouille sur les rivets, etc. Et armez-vous de bon sens: non, les sacs Hermès providentiels ne se dénichent pas sur les brocantes et, si oui, un pro sera passé avant vous. Et, pire, s’il y a une faute sur le discret logo, c’est que c’est un faux.

Sachez que les tailles des vêtements vintage ne correspondent pas à nos tailles actuelles. Ainsi, un 42 équivaut grosso modo à un 38 actuel. D’où l’intérêt de l’essayage ou de demander les mensurations exactes aux vendeurs en ligne. De plus, il faut tenir compte que les corps ont changé ; nous sommes plus grandes et plus solidement bâties que nos prédécesseures qui, en outre, faisaient réaliser leurs habits à leur taille par une couturière. Heureusement, souvent, prévoyantes, elles gardaient dans la couture une réserve de 4 cm de manière à pouvoir élargir le vêtement.

Attention aux taches! Et puis, il y a l’entretien. Si l’usure donne du cachet, ravoir certaines taches (ouille, le café ou le thé) ou odeurs tient parfois du miracle. Il fut un temps où les déodorants étaient bien plus décapants qu’aujourd’hui, par ex. Tout se répare, c’est sûr, mais mieux ne vaut pas se lancer dans l’opération si on n’a pas un minimum de dextérité. Un petit truc: pour défroisser les tissus, préférez la vapeur au fer qui altère les couleurs.

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